Après l’audience du 24 mai avec le ministre ….

Après l’audience du 24 mai avec le ministre ….

Après l’audience du 24 mai avec le ministre
….

 

Dans le cadre de l’audience de la
FNEC FP-FO chez le ministre de l’Éducation nationale, les représentants du
SNUDI FO ont abordé les questions spécifiques aux PE. Ainsi, ont été
abordés : les récentes annonces sur les rythmes scolaires, le dédoublement
des CP en REP+ à 12, les conséquences de l’inclusion scolaire systématique, la
nécessité d’ouverture de la Liste complémentaire du CRPE plutôt que le recours
aux contractuels.

 

 

Annonce d’un possible retour à la semaine
des 4 jours

« pour les
communes qui le souhaitent » :

 

Le SNUDI-FO a rappelé que, depuis
2013, la majorité des problèmes dans les écoles était liée aux ingérences
municipales dans le fonctionnement des écoles et à la mise en œuvre des PEdT.
Les contraintes et les choix des mairies se sont imposés aux enseignants.

 

 

Le SNUDI-FO a ajouté que la
meilleure solution était le retour
à une semaine scolaire organisée sur 4
jours répartie en 36 semaines et commune à toutes les écoles du territoire
national. Cela mettrait fin à la confusion scolaire/périscolaire ouvrant la
voie à toutes les ingérences municipales, ainsi qu’à l’utilisation des salles
de classe à d’autres fins que l’enseignement, aux frais supplémentaires et aux
problèmes d’organisation engendrés par la classe le mercredi matin.

De plus l’organisation de la
semaine scolaire sur 4,5 jours impose de fait que les 108 heures soient placées
le mercredi après-midi ou en soirée ce qui porte atteinte à la vie privée des
enseignants.

 

Le ministre a répondu
qu’il était guidé par le pragmatisme sans fétichisme des 9 demi-journées.
« Faisons ce qui convient aux acteurs de terrain dans l’intérêt des
enfants
 » a-t-il précisé. À la rentrée 2017 « les
maires volontaires pourront expérimenter s’il y a une grosse insatisfaction ».

Pour la rentrée 2018, l’action du ministre sera guidée par le pragmatisme.

 

 

Inclusion scolaire systématique :
étudier les dossiers au cas par cas

 

Si le ministre réaffirme sa
volonté d’accueillir tous les élèves, son « objectif
est l’école inclusive pour tous les élèves sauf quand ils relèvent
d’établissements spécialisés
 ».

Le
SNUDI-FO a rappelé
que les PE étaient
justement confrontés à des situations ingérables du fait de l’inclusion
systématique indépendamment de la nature et du degré du handicap de ces
enfants.

Le
SNUDI-FO a demandé
que des consignes
soient données aux autorités académiques pour que les délégations soient reçues
afin de présenter les dossiers d’élèves qui « relèvent
d’établissements spécialisés »
.

 

 

Conditions de la rentrée 2017 :
recourir à la liste complémentaire

 

Le SNUDI-FO a demandé que soit
mît fin le recours aux contractuels dans les écoles. Le nombre de contractuels
est passé de 300 à environ 2000 en 18 mois. Cette situation de précarité
grandissante n’est pas acceptable. Le SNUDI-FO a demandé que la liste
complémentaire du CRPE soit abondée à hauteur des besoins et en particulier
pour le remplacement.

Le ministre a exprimé un accord
de principe tout en précisant qu’il ne veut pas dégrader le système avec les
enseignants de liste complémentaire qui « ne seraient pas au
niveau ».
À l’objection du SNUDI-FO sur la précarité des enseignants
ainsi recrutés, le ministre a tenu à préciser : « Les
contractuels sont embauchés pour 1 an, les enseignants sur listes complémentaires
pour 40 ans ! »

Le SNUD-FO rappelle que les
Listes complémentaires reçoivent une formation l’année suivante de leur
recrutement.

 

 

Dédoublement des CP à 12 en REP + : des
postes et des locaux !

 

Le SNUDI-FO a rappelé que
les affectations des PE fonctionnaires d’État étaient prononcées en CAPD, que
les remplaçants étaient indispensables et ne pouvaient être utilisés à d’autres
fins que le remplacement. De plus, ces dédoublements nécessaires posent le
problème des locaux pour les accueillir dans des conditions correctes qui doivent respecter notamment les règles d’hygiène et
de sécurité ainsi que les normes acoustiques… Il a demandé la création de
postes pour opérer ces dédoublements.

 

Ainsi à Toulouse, les 18 écoles REP +
concernées ont besoin de l’ouverture de 27 classes de CP et de 2 postes pour
compenser les décharges de direction et les ZIL REP+. Pour cela, l’IA décide de
fermer les 22,5 postes de PDMQDC (plus de maîtres que de classes) de REP + et
d‘ouvrir 7 postes sur les moyens propres du département, soit autant de classes
en moins
.

 

Si les écoles ne disposent pas de
salles supplémentaires, ces nouvelles classes pourront prendre place dans les salles
informatiques, les BCD, les salles des maîtres, les salles des RASED, dans des
structures mobiles type Algéco, etc… Le cas échéant, la mairie de Toulouse
propose de poser des cloisons dans les classes de CP pour les dédoubler. Autant
de situations inenvisageables pour les PE.

 

Le ministre a pourtant
confirmé
 : « il y en aura ! » — « on étudie
la possibilité en redéployant les postes de PDMQDC qui pourraient couvrir de 30
à 70 pour cent des besoins et on a lancé une enquête en direction des recteurs,
sinon on verra…
 ».

 

 

Le SNUDI-FO invite les
syndicats départementaux à réunir les PE pour réaffirmer leur exigence y
compris dans l’action commune sur tout ou partie des revendications
suivantes :

·       
abrogation des décrets Peillon/Hamon sur les rythmes
scolaires, pour laisser place au rétablissement d’une organisation de la
semaine scolaire de 4 jours commune à toutes les écoles du territoire
national et
au maintien d’un calendrier scolaire national de
36 semaines et pas une semaine de plus, 

  • ouverture et abondement de
    la liste complémentaire pour créer les postes statutaires nécessaires et
    mettre fin aux emplois contractuels.
  • le maintien des postes et
    des structures spécialisées, le droit aux soins et à l’enseignement adapté
    contre l’inclusion systématique.

 

 

Le SNUDI-FO a demandé audience au nouveau ministre de l’Éducation
nationale.

 

Montreuil, le 30 mai
2017

 

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