Compte rendu Audience FO mairie de Toulouse 3 juin 2020

Compte rendu Audience FO mairie de Toulouse 3 juin 2020

Audience
mairie de Toulouse 3 juin 2020

 

Sommaire

Mercredi
matin libéré. 1

Garanties
sanitaires et soucis de communication rencontrés. 2

Désinfection
à l’issue du scrutin du 28 juin. 5

Point
divers abordés. 5

 

 

Pour le SNUDI-FO : FLEURET Cédric, MASCARAS
Daniel     
Pour la Mairie de Toulouse : Mme Lalane de Laubadère, Adjointe au maire et
Elodie Chabot, directrice éducation.

Mercredi matin libéré

FO
:
Une
majorité des enseignants souhaitent conserver le mercredi matin pour exercer en
distanciel.
Si les PE sont en distanciel, ils pourront faire une pause le mercredi, pause
souhaitée par les collègues et qui permettrait peut-être aux agents techniques
d’être tranquille pour le ménage.  

Mairie : Nous souhaitons le maintien des cours les mercredis pour
plusieurs raisons :


Cela représente une ½ journée de cours en plus pour tous. Ce n’est pas neutre
car il y a rotation et ce n’est pas négligeable du point de vue de l’enfant.           

– D’un point de vue sanitaire : pas de difficulté particulière, la mairie
a embauché des personnels supplémentaires (140 contractuels et intérimaires et
prestataires extérieurs), 1 millions d’€ de masse salariale a été débloqué sur les
5 semaines. C’est aussi pour remplacer les collègues vulnérables. Tous les
protocoles sont en place, les agents formés, la désinfection quotidienne, le
mercredi matin n’est pas un plus nécessaire.

– D’un point de vue des familles : le mercredi après-midi, il y a une
garderie en maternelle, et l’ADL en élémentaire mais il est impossible de le
proposer le matin. En effet, les enfants des agents sont prioritaires aussi.
Les gardes d’enfants se résolvent pour nos personnels mairie. On développe les
2S2C dans les écoles et espaces culturels. 17500 élèves en rotation c’est trop,
pas de lieux sauf les écoles ni les personnels (nettoyage, encadrement). L’aide
de l’Etat ne couvre absolument pas les coûts. Ce serait au détriment des autres
jours de la semaine. On a demandé fermement qu’il y ait cours le mercredi matin
à l’EN, car Toulouse est sur 4,5 jours. A l’EN de s’organiser pour accompagner
les enseignements, notamment avec ceux qui ne font pas le présentiel. Je mesure
que ce n’est pas simple pour les PE et que ça reste compliqué. Les propositions
peuvent être contradictoire.   
Il y a 50 à 60% de demande de retour dans certaines écoles, y compris parfois
en REP. C’est important. Philosophie générale : on ouvre les écoles pour
que tout le monde puisse venir, ce n’est pas tant un souci mairie que
gouvernement et EN.

FO
:

Avez-vous faire une évaluation en termes de budget ? La plupart des autres
communes le font en étant à 4 jours toute l’année donc cela doit être possible
à Toulouse.
Ceux qui font le présentiel font aussi le distanciel bien souvent. Les parents
préfèrent cela, pour se placer de leur point de vue, et libérer le mercredi
matin, aidera les PE à assurer ce distanciel dans de bonnes conditions.           

Mairie
:
Je
comprends l’argument. Mais ce n’est pas ce qui était prévu au niveau Education
Nationale au niveau distanciel et présentiel. Les familles doivent revenir le
plus possible et on prépare aussi la rentrée 2020. Tout le monde reprendrait
mais peut-être en rotation. Je pense qu’il faut vite que les écoles reviennent
à la normale. Je ne balaie pas du tout d’un revers de main et j’entends la
demande.
Aucune organisation n’existe sur le mercredi matin, sans aide (CAF, Etat, …).
De même, recruter des personnels si vite est impossible. C’est techniquement totalement
infaisable de proposer un accueil le mercredi matin. Il faudrait au moins 15
jours ou 3 semaines pour le mettre en place et le souci est que la question n’a
pas été posé initialement. Cela aurait été inégalitaire car on aurait pu le
mettre en place seulement dans certains quartiers.

Position
FO : Nous rappelons notre attachement à la semaine de 4 jours pour
toutes les écoles de France. 90 % des communes y sont. Les villes qui ont
connu la semaine de 4 jours et la semaine de 4 jours et demi, ont toutes fait
le choix de revenir à 4 jours. Ce rythme, là où il a été mis en place, est
plébiscité par les municipalités, les enseignants et les familles,

S’il devait y avoir une consultation, FO demande que toutes les possibilités
soient proposées : 4 jours, 4,5 jours, semaine toulousaine.

 

Garanties sanitaires et soucis de communication
rencontrés

Concernant
les personnels municipaux, pour FO, ils ne sont pas en nombre suffisant. On a
été confrontés à un manque de moyens humains et matériels pour assurer le
balisage au sol et réaménager les classes, d’où une surcharge de travail alors
que c’est en dehors des missions des PE.

Nous
réaffirmons que les ATSEM doivent être présentes toute la journée pour
permettre une désinfection régulière du matériel et des locaux, que le matériel
doit être en nombre suffisant (savon, serviettes en papier…), que travaux
urgents doivent être faits sans délai. C’est particulièrement vrai dans la
période.

Nous
réaffirmons aussi notre position : il faut des masques FFP2 et un
dépistage des personnels.

Mairie
:
D’une
façon générale, toute crise est riche d’enseignements. Il y a eu des ratés,
tout le monde a été très vigilant et personne n’a ménagé sa peine. Nous
demandons de privilégier des serviettes en tissus fournies par les parents et
lavées par les parents.
Dans chaque école, a été mis en place le trinôme : direction CLAE,
direction d’école, N+1/chef d’équipes des techniques. On a été vigilants et
normalement cela s’est passé de mieux en mieux. Vous avez raison, le 11 mai
c’était plus difficile mais c’était une 1ere pour tout le monde. Les quantités
ne suffisaient parfois pas en fonction des locaux, des choix des écoles, …
Il était aussi impératif que les acteurs de l’école soient partie prenante car
nous n’avions pas assez de personnels. Il y a eu une impossibilité technique à
ce niveau-là puis les PE sont les acteurs qui vont utiliser ces espaces et
faire vivre l’école au quotidien. Cela a aussi permis de faire vivre l’esprit
d’équipe. Techniquement je le redis, c’était impossible que la mairie le fasse
seule.

La
principale difficulté à laquelle nous avons été confrontés le 11 mai est
qu’il y avait encore le confinement la semaine d’avant. La préparation au
niveau Education Nationale était insuffisante car une seule journée y a été
consacrée, le 11 mai, alors que les agents municipaux étaient là parfois toute
la semaine précédente.

Concernant
les soucis de communication qu’ont pu rencontrer les enseignants, je ne
maitrise pas la communication Education Nationale. J’estime que nous avons été
très clairs au niveau mairie de Toulouse.

FO
:
Il y a
eu un regret fort des écoles, et c’est parfois un euphémisme, de ne pas avoir
été associées au choix des écoles qui ont réouvert. Ce sont les directions de
CLAE qui ont parfois informé les directeurs et les PE que l’école rouvrait.
C’est inacceptable.

Mairie
:
C’est
totalement anormal, je vous rejoins.

FO
:
La
consigne de ne rien dire car la mairie devait s’adresser à la Dépêche n’a pas
été acceptée par les collègues. Nous nous portons également en faux par rapport
à cela.

Mairie
:
Il y a
eu beaucoup de ratés de communication car nous ne savions pas nous-même comment
communiquer. Le calendrier Mairie et Education Nationale n’étaient en plus pas
les mêmes. Nous l’avons su peu de temps avant la conférence de presse pour la
réouverture. Je n’ai pas l’adresse de toutes les familles. Je n’ai pas le
souvenir d’avoir interdit de communiquer. Je n’en ai pas le pouvoir. Le
courrier cosigné avec l’Education Nationale ne s’est finalement pas fait. C’est
une erreur et je le conçois.
Tout ceci est inhérent à une période de crise où chacun communique dès qu’il a
une information. Je ne sais pas comment faire autrement. Peut-être nous
devrions communiquer aux directeurs mais seulement avec accord de l’Education
Nationale. Il y a la volonté de bien faire de tout le monde mais elle s’est mal
traduite sur le terrain. On va élaborer un plan de communication plus clair à
l’avenir.


Il a été
impossible dans l’urgence de concerter tous les acteurs pour savoir quelle
école rouvrirait ou non. Il a aussi fallu tenir compte de nos agents
disponibles car beaucoup étaient absents (1/3 présents environ). Les IEN ont
donné leur avis et parfois ont fait des propositions et contre-propositions.
Les IEN pouvaient interroger avant les écoles, c’est un travail Education
Nationale. Les parents auraient aussi aimé être concertés, c’était impossible
de tout gérer.

FO
:
Un
courrier à destination des familles a été envoyé indiquant que les PE leur
téléphoneront individuellement. Pour notre syndicat, il n’est pas acceptable
qu’une municipalité donne des consignes aux PE, qui plus est de telles
consignes !

Mairie
:
Il n’y
avait pas d’intention derrière, je ne marche pas sur les plates-bandes de l’EN.
Il me semble que l’on a repris exactement une formulation du protocole qui
demande de contacter les parents.

FO
:
Aucune
formulation ne mentionne le téléphone et c’est à l’Education Nationale de
d’adresser des consignes aux PE !

Mairie
:
J’entends
ce que vous dites. Le courrier devait être cosigné avec l’EN initialement
là-aussi. C’est une maladresse involontaire, je m’en excuse et j’en suis
désolée si cela a été mal perçu.

FO
a ensuite abordé les situations des écoles qui nous avaient saisis (souci de
montée d’effectifs en l’absence de locaux, souci de climatisation, d’aération,
de matériel, travaux urgents, relations entre PE et agents municipaux, …). La
mairie a pu nous répondre au cas par cas, confirmant que les situations que
nous faisions remonter n’étaient pas normales et s’engageant à intervenir.

Mairie : Je fais une précision générale concernant les
climatisations. Les PE peuvent utiliser les climatiseurs sans risques. Des
spécialistes ont été consultés et affirment qu’en puissance 1 cela ne pose
aucun souci. Le service communal hygiène et santé est prêt à venir sur les
écoles où cela pose souci. On sent la fraicheur quand le climatiseur est allumé
mais il n’y a pas forcément d’air qui en sort. Je réaffirme qu’il n’y a aucune
inquiétude à avoir.
Ils peuvent tourner à fond dès que les élèves ne sont pas présents
physiquement.
Nous en prenons l’entière responsabilité. Les ventilateurs sont totalement
proscrits en revanche.

Concernant
l’utilisation des bancs, il n’y a pas de désinfection prévue. Saisir le
personnel local de la mairie s’il y a besoin d’utiliser un banc.
D’une façon générale, je rejoins vos propos et ce protocole n’est pas tenable.

FO
:

Concernant l’ADL pendant les vacances, nous avons demandé que ce ne soit pas
toujours les mêmes écoles qui accueillent. Des soucis de disparition de
matériel et liés au déménagement nous sont remontés.

Mairie
:
Nous
connaissons ce souhait des écoles. Nous verrons ce que nous pouvons faire. Mais
ce n’est pas toujours facile de changer les habitudes. De plus certaines écoles
entreposent leur matériel dans certaines écoles. Ce n’est pas facile de
changer. De même, les parents ont leurs habitudes…

 

2S2C 

FO
réaffirme sa revendication du maintien du cadre national de l’Education. Ce
n’est pas aux communes d’assurer des activités en lieu et place de l’Education
Nationale.

Remplacer
les professeurs titulaires recrutés à bac + 5 par des éducateurs sportifs
recrutés au niveau bac, voire « des personnes bénévoles (parents, …) », obéit
aussi à une logique budgétaire évidente d’économie au détriment de
l’instruction et de l’Ecole Républicaine.

Mairie
:
Nous ne
sommes pas demandeurs de la mise en place des 2S2C. Financièrement, c’est très
compliqué à assumer pour nous. Une journée coûte à la mairie 250€ et la
subvention de l’Etat n’est que de 110€. Comment faire dans ce contexte ?
Nous appliquons et nous tenons prêts parce que c’est demandé mais nous ne
sommes pas favorables à un tel dispositif. Cela va en effet créer une école à
plusieurs vitesses en fonction des communes.

Désinfection à l’issue du scrutin du 28 juin

FO
:
A
propos du scrutin du 28 juin, quand on voit l’état de saleté des écoles après
un scrutin, sans parler du matériel (isoloirs, tables, urnes…) qui y reste
entreposé parfois pendant plusieurs semaines, comment va-t-on pouvoir assurer
les conditions du protocole sanitaire entre la fin des opérations de vote, tard
le dimanche, et la réouverture le lundi matin ?

S’il y a le moindre doute quant à la capacité de la mairie à effectuer une
désinfection réelle et un rangement des locaux, nous demandons une banalisation
totale ou partielle le 29 juin de toute ou partie des écoles qui seront bureaux
de vote.

Mairie
:
Les
écoles seront désinfectées avant et après le vote et avant retour
enfants/adultes. Nous calons actuellement les modalités pratiques sur le
matériel et la désinfection. Nous partageons les mêmes enjeux. Il faut pouvoir
insérer cette activité sans impact. Nous notons votre revendication et pourrons
l’envisager au cas par cas. Nous saisir si nécessaire.

Point divers abordés

FO
:
Un
souci technique relatif à l’utilisation des PC remonte souvent : il y a
une impossibilité de se connecter avec le wifi des domiciles et dans les
classes, de nombreux sites pédagogiques sont bloqués.

Mairie
:
Il
n’est Pas possible de travailler avec ces PC chez soi, puisqu’ils ne doivent
pas quitter l’école. Il n’y a aucune solution. Pour les sites c’est à
l’Education Nationale seulement (via les ERUN notamment) de nous faire remonter
les sites à débloquer. Si des enseignants souhaitent l’accès à d’autres sites,
ils doivent passer par l’Education Nationale.

Réforme des ATSEM : On commence à noter un léger frémissement dans la
baisse de l’absentéisme. La réforme n’a pas forcément eu les effets escomptés.          
En outre, une ATSEM qui refuse de faire ses tâches n’est pas acceptable, il
faut faire remonter au directeur du CLAE ou au CPT lorsque c’est possible. Pour
des cas difficiles, vous pouvez nous saisir.

Commandes :
Je rappelle que les reliquats de juin peuvent bien être reportés sur septembre
comme vous le demandez.

 

 

Documents joints