CSE du 14 décembre : Force Ouvrière demande au Ministre de renoncer à imposer sa loi et son décret sur les rythmes scolaires

Le ministre de l’Education nationale vient de convoquer pour le 14 décembre une séance extraordinaire du Conseil Supérieur de l’Education (CSE) au cours de laquelle seront présentés le projet de loi d’orientation et de programmation pour la refondation de l’école et le projet de décret sur les rythmes scolaires. Le CSE sera consulté pour avis.

La confédération Force Ouvrière et la FNEC FP-FO voteront contre ce projet s’il devait être présenté en l’état des informations données pour l’instant par le ministre.

En juin dernier, Monsieur Peillon a donné comme cadre à la préparation de son projet de loi d’orientation et de programmation, la volonté de « sanctuariser » l’école, de la « protéger de la crise ». Force est de constater que si les déclarations du ministre se confirmaient, son projet de loi et son décret sur les rythmes scolaires, qui sont indissociables, marqueraient un recul considérable pour le fonctionnement de l’école publique, sa capacité à assurer ses missions, et les garanties statutaires de tous les personnels de l’Education nationale.
A toutes les étapes, depuis le mois de mai, Force Ouvrière n’a cessé d’exprimer les inquiétudes et les revendications des personnels, leur volonté que soient préservés leurs statuts et les missions de l’école publique, leur volonté que soit mis un terme aux multiples contre-réformes qui ont profondément déstabilisé l’école publique et ses personnels depuis des années. Nous n’avons pas été entendus.
Parallèlement aux projets du ministre, le projet de loi sur la décentralisation reprend les annonces de Monsieur Peillon concernant le transfert aux régions de l’orientation scolaire et l’abandon aux régions de la carte des formations professionnelles.

L’école publique et ses personnels sont donc confrontés à un dispositif gouvernemental où les projets de loi et de décrets s’additionnent pour confirmer et aggraver tous les méfaits des gouvernements précédents contre l’école publique :
-confirmation de l’école du socle qui substitue à la mission de transmission des connaissances, l’acquisition de compétences : moins de programmes, moins d’horaires disciplinaires, moins de classes, moins de diplômes, confusion école-collège, confusion des obligations statutaires des personnels
-territorialisation de l’école par la décentralisation de missions essentielles (formation professionnelle initiale, orientation scolaire)
-modification des rythmes scolaires pour réintroduire les collectivités territoriales dans le fonctionnement de l’école par le pilotage des projets éducatifs locaux (PEL).

Ce ne serait plus l’école de la république mais l’école des territoires !

Dans les établissements scolaires (lycées, collèges, écoles), dans les services, les personnels prennent connaissance dans de multiples réunions d’information syndicale des projets du ministre et du gouvernement. Ils multiplient les pétitions, motions, pour exprimer leur volonté de défendre l’école et leurs statuts, pour demander au ministre d’abandonner ses projets.
Dans les comités techniques et dans les CAP, des vœux sont adoptés toujours majoritaires, parfois unanimes, pour demander au ministre de renoncer.

Le ministre ne peut s’appuyer sur aucun consensus pour poursuivre !

Ni pour sa loi, ni pour on décret, il ne peut s’appuyer sur le soutien des personnels.
Ni pour sa loi, ni pour son décret, il ne peut s’appuyer sur un consensus des organisations syndicales.

Pour la FNEC FP-FO, il est encore temps d’éviter une fracture avec les personnels, il est encore temps d’éviter un conflit. Le ministre doit renoncer et ouvrir d’authentiques négociations pour la satisfaction des revendications.
Il s’agit aujourd’hui de confirmer et d’élargir la préparation de la mobilisation, la préparation du rapport de forces pour mettre en échec les projets du gouvernement.
Si le ministre présente en l’état son projet de loi, si le ministre passe outre le rejet des personnels, alors, il prendrait la responsabilité d’un conflit, alors seraient à l’ordre du jour les assemblées générales de personnels avec les organisations syndicales.

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