CTSD du 24 janvier : déclaration et premiers éléments

Ce Comité
Technique est consacré à la préparation de la rentrée 2017, rentrée qui devrait
être, si nous croyons les déclarations de Mme la Ministre, une « belle rentrée
». La FNEC FP FO souhaite bien évidemment que la rentrée 2017 voit les
conditions réunies pour une belle rentrée.

Ces conditions, il est facile de les énoncer, des postes
permettant une diminution significative du nombre d’élèves par classe, des
postes permettant de disposer de remplaçants en nombre suffisant pour faire
face aux absences des collègues, des postes permettant de développer
l’enseignement spécialisé et de rétablir les RASED.

Si nous regardons ce qui s’est produit au cours des dernières
années, force est de constater que ces améliorations ne se sont pas encore
réalisées. Le nombre moyen d’élèves par classe n’a connu aucune amélioration
depuis 2011 (de 23,59 à 23,56) dans le premier degré.

Ce qui ne s’est pas produit au cours de dernières années va-t-il
enfin se produire cette année avec une dotation permettant une amélioration significative
de la situation aussi bien à l’échelle nationale qu’à l’échelle de notre
département ? Les chiffres qui nous sont communiqués ne permettent
malheureusement pas d’espérer la « belle rentrée » pourtant promise.

En effet, l’année dernière la Haute Garonne avait eu une
dotation de 190 postes déjà insuffisante au regard des besoins de notre
département.

Cette année elle n’est que de 125
postes alors que la hausse démographique prévue (+ 1614 élèves)
 est encore tout à fait significative.

Cela se traduit dans ce département par un nombre moyen d’élèves
par classe supérieur à la moyenne nationale. Pour rappel, 400 écoles environ sur les 815 du
département ont une moyenne d’élèves par classe supérieure à 25 élèves
.

Nos seuils ont des niveaux inégalés (notamment en maternelle)
puisque notre seuil d’ouverture hors REP est de 32 !
 Je précise à ce titre que le seul département
de métropole à notre connaissance qui avait un seuil de maternelle hors REP
supérieur au nôtre, le Rhône, a modifié cette année son seuil en le passant de
33 à 31. Notre département est
donc maintenant bon dernier.
 Cette
situation n’est plus supportable, elle doit évoluer.

Dans le projet qui est à l’étude de cette instance, le solde
d’ouverture de classe (69,5) et de fermeture de classe (34,5) est de 35 soit
rapporté à l’augmentation démographique prévue de 1614 élèves 1 poste pour 46 élèves !
Chiffre auquel il faut ajouter les 16 blocages envisagés.

Une nouvelle dégradation des conditions de travail est donc à
prévoir.

Comment dans ces conditions créer également les postes de
remplaçants pourtant absolument indispensables puisque les enseignants se
retrouvent de manière très régulière avec des élèves répartis dans les classes
car il est impossible d’avoir un remplaçant. Ces situations participent
d’ailleurs à l’épuisement des collègues et créent les conditions qui favorisent
l’absence des enseignants.

FO revendique et réaffirme qu’il est nécessaire :

. d’ouvrir les classes et d’arrêter le remplissage à 32 en
maternelle et 27 et plus en élémentaire. Les seuils de notre département
doivent être revus à la baisse. Pas une classe à plus de 25 élèves et 20 en
REP ;

. de créer
les postes de titulaires remplaçants nécessaires pour garantir le remplacement
effectif des enseignants tout au long de l’année ;

. de rétablir
des postes de Rased ;

. de créer
les postes d’Ulis pour qu’aucune Ulis ne soit à plus de 12 élèves ;

. de
défendre et protéger les structures spécialisées, notamment les EREA, ce qui
demande le retour de tous les postes d’enseignants éducateurs d’internat, et
les SEGPA : nous nous opposons aux fermetures programmées des SEGPA de
Badiou et Bellefontaine à Toulouse ;

. de
maintenir et ouvrir des structures classes pour les élèves non
francophones ;

. de
garantir le droit des élèves les plus fragiles, en particulier ceux en
situation de handicap, à l’enseignement adapté ;

. de prendre
en compte dans les effectifs des élèves de moins de 3 ans lorsqu’ils sont
accueillis ;

. de
renforcer les décharges de direction partout où c’est nécessaire.

La FNEC FP FO défendra toutes les situations qui lui ont été
confiées et continuera de porter ces revendications.

Nous les porterons en particulier le 1er février en appelant,
avec la CGT Educ’action et Sud Education, les
collègues à se rassembler devant le Rectorat pour exiger l’abandon du projet
sur l’évaluation.

 

Premiers éléments :

Le Snudi FO transmettra les résultats
à l’issu du CDEN, certaines situations demandant encore des précisions et
pouvant évoluer.

Le Snudi FO était saisi de 45
situations d’école. Il est intervenu à chaque fois que le projet de
l’administration n’allait pas dans le sens de la revendication des collègues.

Pour FO, il y a bien trop peu de postes consacrés aux ouvertures
et pour éviter les fermetures. Aucune amélioration n’est proposée concernant
nos seuils, la présence d’Ulis est peu prise en compte, les créations de postes
de titulaires remplaçants n’est pas significative pour endiguer la pénurie de
remplaçants dans le département.

Pour toutes ces raisons, FO a voté contre le projet de
l’Inspecteur d’Académie.

Un compte-rendu détaillé sera envoyé ultérieurement.