Non à l’austérité,
non aux fermetures,
ouvertures des classes nécessaires
!
Le snudi FO appelle les
enseignants à se mobiliser avec les parents et à se rassembler au rectorat
lors des CTSD et CDEN pour faire
valoir les revendications.
Un nouveau CTSD devrait se réunir autour du 17 juin.
Le Snudi FO portera lors de ces instances les revendications des
écoles et s’opposera à toutes les fermetures lors de cette phase.
Le 18 mai, le 1er ministre affirmait « 35 200 postes ont déjà
été créés ». La réalité est bien différente et les chiffres annoncés par
le gouvernement résultent de tours de passe-passe déjà démontés par notre
syndicat.
Officiellement de 2006 à 2012, 44 336 postes d’enseignants ont été
supprimés. De 2012 à 2014, 9 057 postes de titulaires ont été supprimés pendant
que le ministère a comptabilisé + 98 300 élèves.
Pour la Haute-Garonne, le constat demeure accablant : les
conditions d’enseignement poursuivent leur dégradation. Le comparatif avec le
taux d’encadrement de 2008 est édifiant. La scolarisation des 11 277 élèves
supplémentaires et la mise en œuvre des réformes aurait impliqué la création de
648 postes pour maintenir le taux de 2008. Seuls 320 ont été réalisés.
Il en manque 328 dont 59 pour la mise en œuvre des mesures
nouvelles. Dans le détail cela donne : 272 au titre de la hausse
démographique, 17 (environ) pour les décharges statutaires de direction, 20
pour les 11 écoles entrant dans le dispositif REP, 19 pour le dispositif REP+.
Enfin l’IA refuse de recruter les enseignants titulaires
nécessaires sur les postes devenus vacants en cours d’année scolaire (environ
50 sous-nombre à ce jour). Il aggrave ainsi les difficultés de remplacement
puisque les titulaires remplaçants remplacent sur des postes vacants et récupère
au compte de l’austérité des centaines de milliers d’euros sur le dos des
élèves et des enseignants.
Le 9 avril, les salariés étaient en grève à l’appel des
organisations syndicales FO, CGT, FSU, Sud contre le pacte de responsabilité,
l’austérité et la territorialisation de l’école. 80 manifestations ont eu lieu
dans toute la France, 150 000 personnes manifestaient à Paris, plus de 8000 à
Toulouse. Le 19 mai, 50% des enseignants du second degré étaient en grève
contre la réforme des collèges.
Le rejet des « réformes » ministérielles se poursuit. FO
organise la profession contre elles car elles sont destinées à appliquer
l’austérité et sont attentatoires aux statuts et droits collectifs des
personnels.
Pour autant, aucun poste n’est posé sur la table pour les
réaliser. Pire ! Les dotations étant inférieures à la hausse
démographique, le gouvernement cherche à mettre en place ses réformes par
redéploiement. Les fermetures de classes se multiplient, le déficit en postes
de remplaçants croît, la liquidation de l’enseignement spécialisé se poursuit.
Avec les enseignants, le snudi FO sait que la baisse des effectifs
est un pilier de la réussite des élèves sur l’ensemble du territoire. Pour FO,
la revendication de 25 élèves maximum par classe demeure. Pour se limiter à la
seule revendication « aucune école hors éducation prioritaire à plus de 25
élèves de moyenne », 400 postes sont nécessaires.
Dans l’immédiat, le Snudi revendique le rétablissement des 328
postes perdus depuis 2008 :
·
Création des postes nécessaires pour rétablissement des conditions
d’encadrement suffisantes dans toutes les classes ;
·
Création des postes de remplaçants qui font cruellement défaut
dans nos écoles et pour assurer les formations statutaires des enseignants qui
le souhaitent ;
·
Rétablissement des RASED ;
·
Créations des classes indispensables pour l’enseignement
spécialisé ; respect du droit des élèves à un enseignement et à des soins
adaptés ;
Aucune mesure
gouvernementale ne doit être payée par des fermetures de classes.
Non aux contre-réformes !
Création des postes nécessaires !