Communiqué commun des organisations syndicales de la fonction publique

Les organisations syndicales FO, CGT, FSU, SOLIDAIRE, CGC, CFTC de la Fonction publique ont pris connaissance des propositions de la Ministre
relatives aux rémunérations, aux parcours professionnels et aux carrières dans la Fonction publique
présentées le 16 avril.

Elles sont en particulier en complet désaccord avec la volonté gouvernementale de ne pas aborder la
question de la valeur du point d’indice avant mi-2014.

Elles n’ont eu cesse, depuis des mois, de rappeler les pertes de pouvoir d’achat et la nécessité de rompre avec
la politique de gel sans précédent de la valeur du point d’indice. La dépréciation des carrières et des
qualifications, et le tassement de la grille indiciaire de rémunération et des déroulements de carrière
appellent des réponses d’urgence.

Elles ne peuvent accepter que les agents de la Fonction publique fassent toujours les frais de la crise
économique. En s’inscrivant dans « un contexte budgétaire marqué par une priorité donnée au redressement
des finances publiques, condition nécessaire au redémarrage de la croissance et au développement de
l’emploi », la politique gouvernementale hypothèque toute amélioration des rémunérations, pourtant
indispensable à la relance de l’économie et de l’emploi.
Elles revendiquent au-delà de la nécessaire revalorisation de la valeur du point d’indice, un abondement de
points d’indice, uniforme, immédiat et significatif, permettant le rattrapage des pertes accumulées.

Après avoir obtenu l’abrogation de la journée de carence, elles demandent que cette mesure soit maintenant
effective.
Au-delà des carrières et des rémunérations, elles soulignent de nouveau la nécessité d’en finir avec les
suppressions d’emplois dans de nombreux secteurs de la Fonction publique qui dégradent encore la qualité
du service public et détériorent les conditions de travail des agents. Il faut mettre en œuvre les créations
d’emplois et la politique de recrutement nécessaires à la qualité des missions de services publics. En outre,
les organisations constatent que la MAP s’inscrit globalement dans la continuité de la RGPP, qu’elles ont
combattue.

Elles exigent donc qu’une autre politique soit mise en oeuvre.
Les organisations syndicales demandent en particulier à la Ministre d’ouvrir sans délai de réelles
négociations sur les rémunérations, incluant donc la question de la valeur du point d’indice.
Si elles ne devaient pas être entendues, les organisations syndicales mettront partout en débat, avec les
personnels, des perspectives rapides de mobilisation.

Paris le 24 avril 2013

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