Compte rendu du conseil de formation du 6 octobre 2015

Formation continue :

L’administration a transmis les documents la veille du conseil de formation en fin d’après-midi.

A la lecture de ce document, on constate que les stages de formation continue choisis, ouverts à l’ensemble des enseignants, sont quasiment inexistants.

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Ainsi, alors qu’on pensait impossible que la situation de l’année dernière (où les stages avaient été annulés à partir du 8 décembre 2014) s’empire, on nous annonce qu’il n’y aura aucun stage pour la majorité des enseignants ! Pour le Snudi FO c’est inacceptable !

La seule « formation continue » proposée par l’Inspecteur d’Académie de la Haute-Garonne concerne des publics désignés, formation le plus souvent liée à des demandes institutionnelles (mise en place de Geva-sco pour les directeurs, liaison école-collège, inclusion des élèves en situation de handicap…)

Les 18 heures d’animations pédagogiques proposées par les circonscriptions sont assimilées par l’administration à de la formation continue.

Le Snudi FO a rappelé que le droit à la formation continue, 36 semaines dans la carrière, est défini par la loi. Ce droit ne peut être conditionné au manque de moyens de remplacements. Monsieur l’Inspecteur d’Académie choisit de mobiliser les moyens de remplacements sur la formation institutionnelle à public désigné. Pour le Snudi FO, cela ne correspond ni aux revendications des personnels, ni aux textes réglementaires. Le Snudi FO interviendra à nouveau lors de la prochaine CAPD pour défendre le droit à la formation continue libre et choisie et demandera que des vrais stages de formation continue soient proposés.

Animations pédagogiques :

Le Snudi FO a rappelé que suite à la réforme des rythmes scolaires, les animations pédagogiques étaient souvent mal vécues par les collègues qui doivent se réunir soit tard le soir, soit le mercredi après-midi au détriment de leur vie de famille et de leurs conditions de travail. Le retour à des conditions sereines de travail pour les animations pédagogiques passe donc par l’abrogation de la réforme des rythmes scolaires.

Le Snudi FO rappelle également que la notion d’animation pédagogique « obligatoire » n’existe pas. Lorsqu’il est proposé aux enseignants plus d’animations que ne le prévoient leurs obligations de service, les enseignants doivent pouvoir choisir librement les animations pédagogiques auxquelles ils souhaitent assister. Il n’est pas non plus possible réglementairement d’opposer au droit syndical un quelconque caractère obligatoire pour les animations pédagogiques : le temps utilisé pour participer aux réunions d’informations syndicales peut être récupéré sur tout temps hors élève.

Le Snudi FO a aussi été saisi par des collègues qui signalent que la journée dite « de solidarité » est utilisée par certains IEN pour de la formation continue. Le Snudi FO est intervenu pour demander que ce temps de travail gratuit déjà particulièrement injustifié ne soit pas en plus utilisé pour imposer de la formation, d’autant plus si elle est non demandée et non choisie par les collègues. L’administration a répondu qu’elle allait se pencher sur le problème et qu’une réponse serait donnée.

Sur M@gistère, le Snudi FO a interpellé à nouveau l’Inspecteur d’Académie au sujet du caractère non obligatoire de ce dispositif. Sur ce dossier, l’Inspecteur d’Académie, sans dire clairement que c’est obligatoire (ce qu’il ne peut pas), choisit de ne proposer aucune autres modalités aux enseignants qui ne souhaiteraient pas s’inscrire dans ce dispositif. Le Snudi FO a demandé que des propositions soient faites à tout ceux qui le souhaitent pour remplacer m@gistère. Le snudi FO défendra toutes les propositions qui seraient transmises par les écoles aux IEN (auto-formation individuelle ou en équipe, visites préparatoires aux sorties scolaires…)

Formation initiale :

Le Snudi FO a rappelé son opposition à la masterisation et sa revendication de retour à un recrutement post bac + 3 avec une vraie année de stage, rémunérée, et une réelle formation sans responsabilité de classe.

Le Snudi FO a demandé à l’Inspecteur d’Académie s’il aurait recours à des PE stagiaires sur la liste complémentaire lorsque nous passerions en situation de « sous-nombre » (plus de postes vacants que de titulaires). L’ Inspecteur d’Académie a refusé de répondre à cette question laissant pour cette année encore présager le recours à des enseignants contractuels en lieu et place d’enseignants fonctionnaires d’Etat. Pour le Snudi FO, rien ne peut justifier le recours aux contractuels dans le premier degré. Le Snudi FO continuera d’intervenir dans toutes les instances et à tous les niveaux contre la logique engagée de contractualisation dans le premier degré et pour l’ouverture de la liste complémentaire et des Ineats.

Validation de l’année de stage :

Le Snudi FO a interrogé l’ESPE sur les modalités de validation prévues pour cette année pour les stagiaires. Le syndicat a porté les doléances et revendications des stagiaires qui nous avaient saisis en matière de surcharge de travail, de surenchère d’évaluation et de validation.

L’ESPE a répondu que tout n’était pas encore finalisé. Les PES déjà titulaires d’un master 2 (non MEEF) n’auront pas de mémoire de recherche à faire mais « un écrit réflexif ». Les PES titulaires d’un master 2 MEEF n’auront ni mémoire ni écrit réflexif mais des UE à valider. L’ESPE a déclaré qu’ils seraient attentifs à ne pas surcharger les stagiaires de travail.

Le Snudi FO a répondu prendre acte de cette volonté. Pour autant, si les stagiaires sont en demande de formation, ils ont déjà fort à faire avec leur responsabilité de classe sans qu’il soit nécessaire de leur rajouter des validations inutiles. Le Snudi FO sera attentif aux remarques et revendications des stagiaires et continuera d’intervenir pour défendre leurs conditions de travail et de titularisation.