Compte rendu du conseil départemental de formation du 10 décembre 2013














Un conseil départemental
de formation s’est réuni le mardi 10 décembre en
présence de Monsieur le Directeur Académique, de
représentants de l’ESPE, de maîtres formateurs, d’IEN et
des représentants FO, Snuipp, Unsa.





Le
Directeur académique a introduit la réunion
en
précisant que cette année, il y avait un dispositif
particulier avec les stagiaires « ancien régime »
[Ndlr : toujours dans le cadre de la masterisation] et
les étudiants contractuels admissibles issus du concours
supplémentaire. Cela a donc mobilisé davantage de
personnels et le plan de formation s’est organisé de manière
très tardive puisque le nombre d’étudiants
contractuels admissibles n’a été connu que le 16
juillet 2013. La carte de la formation a donc été très
contrainte.



FO
est intervenu en rappelant la revendication
qu’il avait formulée
au ministre dès sa prise de fonction :



pour
FO, il faut un retour à un recrutement post Bac + 3 avec une
vraie année de formation payée sous statut de
professeur stagiaire. Ce n’est pas ce choix qui a été
retenu par le ministre.



Cette
année, les professeurs des écoles stagiaires de notre
département n’ont pu bénéficier que de 5
semaines de classe libérées pour suivre leur formation
initiale. Alors que le ministre annonce partout que des efforts ont
été faits dès cette année pour que tous
les stagiaires aient au moins un tiers de formation, nous constatons
que nous sommes loin du compte puisqu’un tiers de 36 semaines aurait
dû conduire à 12 semaines de formation. Et ce n’est pas
les heures de formation en août ou le soir en dehors du temps
de service réglementaire des collègues stagiaires qui
peuvent prétendre compenser cela.



Quant
aux étudiants contractuels admissibles, nous rappelons que
pour moins de 800 € brut par mois, il leur est demandé
d’effectuer 9 heures de service, de finir leur master 2, de préparer
les oraux d’un concours difficile. Nous ne considérons pas
qu’il s’agisse d’une amélioration des conditions d’entrée
dans le métier.



Pour
ce qui concerne la formation continue des titulaires, cette année
est encore marquée par une nouvelle dégradation :
les collègues de maternelle sont exclus des stages de
formation continue au motif que les implantations en maternelles ne
sont pas nécessaires pour les PE stagiaires et les étudiants
contractuels admissibles qui effectuent les remplacements.



FO
le réaffirme : le droit à la formation continue,
36 semaines dans la carrière, est définie par la loi.
Le fait de conditionner cette loi aux contingences de remplacement
est inacceptable. Des postes de titulaires remplaçants
formation continue doivent être ré-ouverts pour
permettre la formation. Nous y reviendrons lors de la CAPD du 17
décembre.



Le Dasen répond
en expliquant qu’il a « optimisé les offres de
formation en fonction des moyens à sa disposition ».
La carte scolaire est contrainte, il faut ouvrir les classes. Nous ne
pouvons pas créer les postes nécessaires. Des efforts
ont été faits selon lui avec la « création »
de 8 postes de maître formateur.



Une maîtresse
formatrice fait remarquer
, à juste titre, que la
« création » dont parle le Dasen ne
concerne au final que 2 postes équivalent temps plein (8 fois
le ¼ de décharge dont bénéficie les IMF).
[Ndlr : on comprend donc bien que cet « effort »
est somme toute très modeste
].

Animation
pédagogique à distance



La mise en place
d’animations pédagogiques à distance a aussi été
présentée. Une plateforme, « m@gistère »,
a été élaborée.



Les PE doivent 18 heures
d’animations pédagogiques (9h en « présentiel »
et 9h à distance).

3H ont été
consacrées à l’étude des nouveaux programmes.
Restera donc probablement pour cette année (à voir en
fonction des circonscriptions) 2 x 3H à distance. 11 modules
sont pour le moment opérationnels.



Le Snudi FO a demandé
comment concrètement les choses allaient se dérouler
 :
à quel moment va t- il falloir suivre cette « formation »
à distance, où, pendant combien de temps, comment fait
on si l’on n’a pas d’accès internet ?



Les représentants
du Dasen ont répondu
que cela reposerait sur la confiance,
qu’il n’était pas question de comptabiliser à la minute
la connexion, qu’il serait possible d’accéder aux ordinateurs
des écoles pour le faire si l’on n’en possède pas. Ils
rajoutent que c’est encore une étape d’élaboration et
que d’autres modalités que l’internet pourraient être
possibles. Il pourra y avoir des formations « hybrides »
avec des échanges [« devoirs » à
rendre?].



Le Snudi FO est
intervenu en insistant sur le sentiment général de
surcharge de travail
partagé par les collègues en
lien avec les réformes mises en place par le ministre. Il a
rappelé qu’en cette période d’animations pédagogiques
placées sur le temps du mercredi après midi ou tard le
soir, il serait particulièrement mal avisé de « charger
encore un peu la mule » avec des « animations
pédagogiques » qui se transformeraient en travail
supplémentaire à effectuer sur internet !



Les représentants
du Dasen ont assuré
que ces « animations »
ne conduiraient pas à un temps de service augmenté et
que le large choix de modules de formation devrait permettre que
chacun y trouve son compte.

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