Conseil Départemental de l’Éducation Nationale – 6 septembre 2013 : Déclaration de FO

Monsieur le Préfet,
Mesdames et messieurs les membres du CDEN,

La FNEC FP FO constate que contrairement aux auto-satisfécits que se décernent le 1er ministre et le ministre de l’Éducation nationale, la situation faite à la grande masse des salariés et aux personnels de l’Éducation Nationale, ne cesse de se dégrader.

Sur les retraites, le gouvernement décide de confirmer et d’aggraver la loi Fillon et depuis 2010, les gouvernements successifs bloquent les salaires des fonctionnaires.

La FNECFP FO n’accepte pas les décisions gouvernementales de remise en cause des régimes de retraites qui préconisent l’allongement de la durée de cotisations, la hausse de la CSG notamment par la fiscalisation des allocations familiales, l’individualisation du droit à la retraite ; « 40 ans, c’est déjà trop ! »,
La FNECFP FO s’oppose à la baisse du pouvoir d’achat à travers notamment du blocage du point d’indice et les annonces d’augmentation des taxes (TVA, taxe carbone …).

La FNECFP FO combat la remise en cause des services publics d’Etat et des statuts des personnels par les réformes de territorialisation de l’école, du socle commun de compétences et l’acte 2 de la refondation.

Ces mesures confirment la décision de FO et de la CGT, rejointes par la FSU et SUD, d’appeler à la journée de grève interprofessionnelle le 10 septembre.

Les salariés refusent les mesures de régression sociale et d’austérité qu’ils subissent de plein fouet. Pour Jean-Claude MAILLY la logique libérale suivie par le gouvernement aboutit à une situation volcanique découlant de la colère des salariés.

Pour ce qui concerne la rentrée scolaire en Haute-Garonne nous déplorons la plus grave des rentrées jamais enregistrée depuis au moins 30 ans.

Des centaines de collègues ont été affectés lundi soir, ou plus tard, pour une rentrée le mardi matin, sans préparation, sans prise de contact possible avec l’école, sans pouvoir prendre des mesures d’organisation compatible avec leur situation familiale. Trois jours encore après la rentrée, des collègues ne sont toujours pas affectés ou les affectations sont modifiées, d’autres ne sont pas informés sur leur demande de temps partiel, temps partiels demandés parfois même pour des raisons médicales.

De nombreux collègues concernés nous font part de leur incompréhension, de leur indignation.

Cette désorganisation est le produit de la mise en place à marche forcée de la réforme sur les rythmes scolaires et de la fermeture de nombreux postes administratifs. Ainsi 45% des communes de Haute-Garonne n’applique pas la réforme des rythmes scolaires, l’autre partie l’appliquant. De fait, la réponse aux demandes statutaires des personnels et leur affectation conformément aux obligations réglementaires est devenu un casse-tête inextricable.

Cette réforme se met en place au mépris des personnels et des élèves. Leur grande sagesse a conduit l’immense majorité des communes à ne pas appliquer cette réforme en 2013. Pour la FNEC-FP FO, qui a voté contre ces réformes rejetées par les enseignants, la même sagesse aurait recommandé de ne pas se précipiter.

Pour ce qui concerne la carte scolaire, FO l’a déjà rappelé, les dotations budgétaires ne permettent pas de compenser la hausse démographique et ne permettent pas d’inverser la tendance à la dégradation des moyens d’encadrement du 1er degré. Les exemples le montrent.

Dès le mois de février, FO demandait que les 102 dotations soient attribuées afin de permettre les affectations des collègues en mai et à demander au ministère des postes complémentaires pour peaufiner les situations de rentrée. FO a été rejointe dans cette demande lors du CDEN pour toutes les organisations représentative au CDEN de juin. Nous avions raison. Aujourd’hui les faits le démontrent. De nombreuses classes ont débuté l’année avec des effectifs pléthoriques.

La mobilisation des parents, des enseignants avec leurs syndicats s’organisent dans les écoles pour exiger les ouvertures indispensables.

Monsieur Le Préfet, M. le Directeur académique, nous attendons qu’à l’issue de cette instance ces demandes soient satisfaites.
Enfin, nous avons une interrogation. Selon nos calculs, le solde ouvertures/fermetures-blocage de classes à l’issue des 3 phases de la carte scolaire est respectivement de + 18 postes en février, de + 28 en juin, de + 30 à l’issue du CTSD du 5 septembre. Cela fait un total de 66 postes sur des ouvertures de classes. Ce chiffre nous semble notoirement insuffisant. Cependant dans le cas ou nos calcul seraient erronés, vous voudrez bien nous corriger et nous faire parvenir le recensement des décisions officielles.

Je vous remercie de votre écoute.