Déclaration CTSD rythmes scolaires du 20 mars 2018

Déclaration CTSD rythmes scolaires du 20 mars 2018

 

Madame l’Inspectrice d’Académie,

 

Mesdames et Messieurs les membres du
CTSD,

Vous nous exposez aujourd’hui le projet concernant les
rythmes scolaires. FO a voté contre les décrets Peillon, Hamon et Blanquer
parce qu’ils désorganisent l’école de la république et préparent l’école des
territoires. L’intérêt des élèves est le même partout en France !
L’employeur des enseignants, c’est l’État, pas les collectivités
territoriales ! L’école est celle de la république, pas celle des
territoires. C’est à l’Etat de fixer notre calendrier scolaire ! L’école
de la république ne doit pas être soumise aux groupes de pression locaux.

Le rythme scolaire à 4,5 jours tel que proposé, sans
la coupure du mercredi, est générateur de fatigue et de difficultés pour les
élèves, comme pour les enseignants. D’ailleurs, tous les professionnels, y
compris les plus favorables aux 4,5 jours, ne s’accordent-ils pas pour dire que
la coupure du mercredi a toujours été bénéfique aux élèves ? Indéniablement,
cette coupure reste profitable et la quasi-totalité des parents et les
enseignants la veulent. Ne souhaitant pas le retour au samedi matin travaillé,
les parents plébiscitent très largement les 4 jours.

En 2017, 43 % des communes étaient déjà passées à
4 jours comme une traînée de poudre. En 2018, les 4 jours sur 36 semaines
s’imposent à plus de 80 % des communes en France et la semaine de 4 jours
redevient la norme !

Dans notre département, le traitement politique
territorial du dossier qui a été ouvert par les décrets sur les rythmes amène
des politiques à s’opposer frontalement aux enseignants et parents. La
situation tourne même à la caricature de démocratie. Certaines communautés de
communes ou mairies imposent les 4,5 jours aux seules écoles publiques contre
la majorité des parents et des enseignants. En s’alignant massivement sur les 4
jours, les écoles privées accueillent à bras ouverts la manne des parents
mécontents. FO n’accepte pas que l’école publique soit ainsi mise à mal.

M. L’Inspecteur d’académie en poste à la
rentrée 2017 avait refusé de présenter à l’examen du CDEN 22 demandes (les
demandes qu’il estimait non conformes) ! Il avait également invoqué des
questions d’APC (aide personnalisée complémentaire) pour certains refus.

Nous rappelons que l’APC est organisée par le Conseil
des maîtres composé des enseignants en poste à la rentrée, en fonction des
horaires de l’école. Cette organisation qui se décide à la rentrée dans chaque
école ne peut constituer par avance un motif de refus de changement de rythme.

De même nous rappelons que le décret Blanquer ne
prévoit aucun délai contrairement à ce qui a été affirmé et écrit par notre
précédent Inspecteur d’Académie. Mme la Rectrice l’a confirmé en CTA (Comité
technique académique). Toutes les demandes effectuées ou à venir doivent donc
être étudiées et accordées.

En dépit de ces pressions politiques et
administratives innombrables, 128 écoles demandent le retour à 4 jours. À ces
128 demandes, Mme l’Inspectrice d’Académie, il y aurait 49 refus dont 22
provisoires.

FO demande le retour à un calendrier scolaire national
et soutient la demande majoritaire des enseignants pour le retour à 4 jours qui
devient de fait la norme nationale.

Toutes les demandes des écoles pour le retour à 4
jours sont légitimes. Nous demandons qu’elles soient satisfaites.

Documents joints