Déclaration FNEC-FP FO au CTA du 19 novembre 2018

Déclaration FO CTA Toulouse

Extrait de la déclaration de la FNEC-FP FO au CTA du 19 11 2018

FO développe dans un premier temps son argumentation montrant que les « réformes » dégradent les conditions de travail. Elle poursuit :

Et s’il fallait démontrer la véracité de nos propos, le bilan social que vous nous présentez est sans appel : le nombre de jours de congé maladie est en augmentation constante et permanente depuis l’avalanche des contre-réformes qui se poursuit. Le bilan social de ces deux dernières années atteste ainsi que 1999 agents supplémentaires ont été arrêtés pour motif de santé, ce qui représente une hausse de 7,5 % en deux ans.

Les conditions de travail se dégradent. Le jour de carence déjà expérimenté n’y changera rien. Il rajoute au contraire à cette dégradation en ponctionnant toujours plus le traitement des fonctionnaires qui, en 20 ans, ont encaissé la perte de 18 % de la valeur du point d’indice et 3 % à 4 % de prélèvements supplémentaires.

C’est peut-être pour compenser ces pertes cumulées que vous voulez porter le RIFSEEP à 2,5 ou 3 pour quelque 32 cadres académiques.

A FO, à l’opposé du RIFSEEP, nous revendiquons le rattrapage général de la valeur du point d’indice qui lui s’applique à tous. Vous proposez d’augmenter le RIFSEEP de façon inégale. A l’inverse, nous demandons que vous le portiez au coefficient 3 pour tous. Nous avons tendance à penser qu’il est plus difficile d’acheter son foie gras pour les fêtes de fin d’année quand on dépense son salaire, avoisinant le SMIC horaire, à payer son essence, ses pâtes et son loyer.

À propos de charges financières indues, les Professeurs des écoles de l’Ariège reçoivent des ordres de mission illégaux qui stipulent que les convocations pour les animations pédagogiques n’ouvrent pas droit à remboursement des frais de transport. Depuis deux ans, nous espérions l’affaire réglée. Ce n’est toujours pas le cas. Nous demandons que cela cesse. Nous demandons que les agents de l’Etat dont vous avez la charge reçoivent des ordres de mission conformes et ensuite que tous les frais de mission soient payés conformément à la réglementation.

Par ailleurs, La FNEC-FP FO vous demande, Madame la rectrice, de revenir urgemment sur votre décision de ne payer qu’en janvier ce que l’administration doit aux collègues qui ont été promus au 1er septembre 2018 :
– Premièrement les salaires dus doivent être payés en temps et en heure. Ce n’est pas comme s’ils augmentaient scandaleusement ….
– D’autre part le paiement du rattrapage des salaires des mois de septembre, octobre, novembre et décembre début 2019 peut faire basculer les collègues dans la tranche supérieure en termes d’impôts.
Nous demandons que les collègues touchent le traitement dû avant la fin 2018.

Nous rappelons aussi que le statut général des fonctionnaires prévoit des obligations de service spécifiques pour plusieurs corps dont les PE, qu’ils soient adjoints ou directeurs. Nous n’acceptons pas que nos supérieurs hiérarchiques agitent systématiquement l’argutie « vous êtes fonctionnaires, vous devez 1607 heures » à chaque fois qu’ils inventent ou veulent imposer des heures à rallonges, de nouvelles obligations, de nouvelles réunions, de nouvelles missions. Du travail, nous en avons beaucoup, au delà du raisonnable, sans en rajouter.

En l’état actuel de la réglementation, nous rappelons une nouvelle, et espérons le, dernière fois que, en son article1er, le Décret n° 2008-775 du 30 juillet 2008 fixe les obligations de service des PE ainsi, je cite :
« Les personnels enseignants du premier degré sont tenus d’assurer, sur l’ensemble de l’année scolaire :

1° Un service d’enseignement de vingt-quatre heures hebdomadaires ;

2° Les activités et missions définies à l’article 2, qui représentent cent huit heures annuelles, soit trois heures hebdomadaires en moyenne annuelle ».

Enfin, Madame la Rectrice, nous demandons que les personnels PE promouvables à la hors classe au 1er septembre 2018 aient connaissance de leur appréciation : en l’état, ces collègues ne peuvent pas faire de recours, n’étant pas informés officiellement. Ils ont pourtant le droit de contester leur appréciation.

Concernant les rythmes scolaires, FO réaffirme que nous ne sommes salariés, ni des mairies, ni des conseils d’école. Nous sommes fonctionnaire de l’Etat, nous avons un statut national, nous voulons le garder ! 85 % des écoles sont passées à 4 jours sur 36 semaines. Ce calendrier doit redevenir la règle sur tout le territoire. Nous demandons l’abandon des décrets Peillon, Hamon, Blanquer. L’école républicaine s’est constituée sur la base de l’indépendance des personnels vis à vis du curé, du maire et des groupes de pression. Nous ne voulons pas revenir plus de 130 ans en arrière.

Documents joints