Déclaration FO à la CAPD du 8 juin 2015

Le Snudi FO 31, le Snuipp 31, la CGT éduc’action 31
et Sud éducation 31 appelle les personnels à se mettre en grève jeudi 11 juin,
jour de la mobilisation des personnels du second degré avec leurs organisations
SNFOLC, SNETAA-FO, SNES-FSU, SNEP-FSU, SUD Education, CGT Educ’action,
SIES, SNCL.

Le Snudi FO appelle les
enseignants du premier degré à se mettre en grève pour :

. l’abrogation du décret sur la
réforme du collège ;
.
l’abrogation de la réforme sur les rythmes scolaires ;
.
qu’aucune sanction ne soit prise à l’égard
des 6 collègues de Bellefontaine et l’abandon de toute procédure à leur
encontre.

 

La publication du décret
au lendemain de la grève du 19 mai constitue une provocation contre tous les
personnels de l’Éducation nationale.

Alors que plus de 60 % des
professeurs du 2nd degré étaient en grève le 19 mai à l’appel de syndicats
représentant plus de 80 % de ces personnels, la ministre de l’Éducation
nationale, après avoir truqué les chiffres de grévistes, a décidé de passer en
force en publiant le décret le 20 mai au matin.

Dans ces conditions, le
SNUDI-FO appuie sans réserve la décision des syndicats SNETAA-FO, SNFOLC,
SNES-FSU, SNEP-FSU, SIES, SNCL, CGT Educ’action et
SUD Education qui ont parfaitement raison d’appeler les professeurs du 2nd degré
à la grève nationale le jeudi 11 juin pour exiger l’abrogation du décret
publié.

Le SNUDI-FO considère
qu’effectivement, le problème posé est celui de la mobilisation des personnels
avec leurs syndicats jusqu’à l’abrogation de ce décret.

La réforme du collège,
c’est :

. la
mise en route dans le 2nd degré des PEDT du 1er degré ;

. un
pas de plus dans la territorialisation de l’Éducation nationale contre notre
statut ;

. l’application
de la loi de refondation de l’École de M. PEILLON.

 

Le SNUDI-FO établit un
lien étroit entre la réforme du collège qui transfère 20 % des enseignements à
l’autorité du conseil d’administration des collèges, et la réforme que les
enseignants du 1er degré subissent de plein fouet.

C’est au nom de
l’autonomie des établissements du 1er degré qu’ont été institués les PEDT et
leur corollaire, la réforme des rythmes scolaires. Ceux-ci transfèrent une
partie des activités scolaires aux municipalités et remettent en cause les
garanties statutaires des enseignants du 1er degré.

Dans le même temps, le
ministère cherche à faire accepter aux organisations syndicales un projet de
circulaire liquidant les SEGPA au nom de l’inclusion scolaire des élèves dans
les collèges. Cette mesure est intrinsèquement liée à la réforme du collège.

Le gouvernement cherche à
isoler les professeurs du 2nd degré.

Tous les personnels de
l’Éducation nationale sont concernés par la grève du 11 juin

Obtenir l’abrogation de la
réforme du collège serait un formidable point d’appui pour obtenir l’abrogation
de la réforme des rythmes scolaires et de la loi de Refondation.

 

Le Snudi FO n’accepte pas
non plus les sanctions que vous dites vouloir prendre à l’encontre des 6
collègues du collège Bellefontaine dont une collègue PE en SEGPA.

Nous vous demandons de
réintégrer les collègues suspendus et de ne prendre aucune sanction à leur
encontre. Notre organisation est intervenue à ce sujet lors du Conseil
Supérieur de l’ Education.

Concernant l’ordre du jour
de cette CAPD, nous avons demandé avec les autres organisations syndicales un
point spécifique sur les temps partiels. Nous revendiquons que tous les
collègues puissent obtenir les quotités de leur choix.

Concernant le mouvement,
nous rappelons notre opposition au rattachement administratif des titulaires
remplaçants brigades dans des écoles de rattachement contre l’avis là aussi
unanime des élus du personnel ce qui n’est pas sans conséquence puisque nous
avons dénombré 29 postes de brigades non pourvus.

Nous réaffirmons dans
cette CAPD les positions FO de défense du mouvement au barème contre tout poste
à profil, réservé ou fléché. Nous rappelons les avis votés à l’unanimité des
élus du personnel de la dernière CAPD demandant l’abandon des postes à profil
et du nécessaire avis favorable de l’IEN pour les postes direction à ½ décharge
(ce dispositif ne reposant sur aucune réglementation connue).