Déclaration FO et mesures CDEN 7 septembre 2018

Déclaration FO CDEN 7 septembre 2018
Mesures CDEN 7 septembre 2018

Madame
l’Inspectrice d’Académie, Monsieur le Président du Conseil Départemental,
Mesdames et Messieurs les membres du CDEN,

 


              

Notre
ministre a annoncé que  cette  rentrée est placée sous le signe de la confiance
pour poursuivre et consolider ce qu’il a engagé !

Quelle
est la réalité ?

Un
quart des nouveaux bacheliers reste au bord de la route. Ils n’ont pas de place
dans une formation universitaire ou pas de place dans la formation qu’ils
souhaitent. Voilà le résultat de Parcoursup.

 A
nouveau, plusieurs dizaines de milliers de personnels en contrat aidé vont
disparaître des établissements scolaires.

 Les
salaires sont bloqués, le gel du point d’indice confirmé, le jour de carence
rétabli et les carrières bloquées pour l’immense majorité des personnels en
application de PPCR.

 Les
postes manquent et les conditions de travail se dégradent, la pression sur tous
s’aggrave.

 

Monsieur
Blanquer  veut poursuivre sa «consolidation» par une avalanche de mesures
liées à toutes ses contre‐réformes : orientation transférée aux régions,
recours massif aux contractuels en lieu et place de titulaires, réforme du bac
et de la licence, abandon de la formation professionnelle aux patrons, réforme
territoriale qui atomise le fonctionnement de l’Education nationale.

Et
pour cela le gouvernement entend en finir avec les statuts. Nos statuts
particuliers de corps, notre statut de fonctionnaire d’Etat, sont incompatibles
avec les décisions du ministre qui morcellent l’Education nationale pour mieux
la privatiser.

Le
gouvernement s’attaque à tous les services publics, à tous les droits
collectifs, et il veut entreprendre  une réforme «systémique» des retraites
préparant un régime universel par points. Il s’agit de baisser massivement les
retraites et les pensions, ça ne sert qu’à cela.

Retraites,
statuts, école publique, la FNEC FP‐FO n’accompagnera pas leur
destruction !

C’est
dans ce cadre que les syndicats FO, CGT, Solidaires, UNEF et UNL appellent à la
mobilisation et à la grève interprofessionnelle, étudiante et lycéenne  le 9
octobre prochain pour :


le retrait du projet Macron-Delevoye d’un régime universel de retraites par
points


le maintien du Code des pensions civiles et militaires


le maintien du grand livre de la Dette publique qui garantit le droit à pension
des fonctionnaires d’État


L’augmentation générale des salaires et des traitements

 

Le dispositif
Blanquer 100% Réussite mis en place à moyen constant a pour effet pervers de
faire monter les effectifs dans toutes les autres classes et de siphonner une
grande partie des postes budgétaires déjà largement insuffisants.

Les taux
d’encadrement en Haute-Garonne sont particulièrement mauvais, avec un seuil
indicatif de 32 en maternelle qui est le plus élevé de France. FO revendique
pas plus de 25 élèves par classe dans toutes les classes et 20 en éducation
prioritaire. Pour cela une seule solution le recrutement massif d’enseignants
fonctionnaires d’état.

 

Pour FO, aucune
fermeture ne doit intervenir à cette phase de carte scolaire et les ouvertures
doivent être anticipées avant les vacances. Comment accepter qu’une école qui a
commencé à fonctionner voie son organisation changer une semaine après la
rentrée ? Dans tous les cas, c’est toute l’école qui voit son fonctionnement
bouleversé !

Qu’en est-il du
collègue qui a commencé à s’investir et se retrouve sans poste du jour au
lendemain, sans aucune garantie de retrouver un poste qui lui convienne, tant
au niveau pédagogique qu’au niveau géographique ? En outre cela pose le
problème statutaire du non respect de l’affectation et des règles de priorité
liées à une fermeture de poste.

C’est dans ce
contexte que les équipes enseignantes et les parents d’élèves sont mobilisés
aujourd’hui même devant la préfecture afin de faire entendre leur
incompréhension, leur crainte et leur colère face au projet de fermeture d’une
classe dans leur école. Vous avez accepté de recevoir quatre délégations
d’école pendant la tenue de ce CDEN, et au moins une autre attend aussi être
reçue.  

Le SNUDI FO
défendra dans cette instance tous les dossiers qui lui ont été confiés par les
collègues.

 

Nous rappelons nos
revendications :            

  • Non au dispositif BLANQUER «
    100 % réussite » : les postes créés doivent servir à satisfaire les
    besoins des écoles ;
  • Ouverture des classes
    nécessaires, non aux fusions d’écoles, maintien de toutes les classes ;
  • Création des postes
    nécessaires de remplaçants ;
  • Ouverture et réouverture des
    postes et structures spécialisées, rétablissement de RASED complets ;
  • Allègement des effectifs dans
    toutes les classes ;
  • Ouverture de postes au
    concours à hauteur des besoins réels du terrain,
    recrutement
    d’enseignants sur la liste complémentaire ;
  • Maintien de l’école maternelle
    avec un PE et une ATSEM par classe.

 

 

Aujourd’hui
85 % des communes françaises ont fait le choix avec les enseignants des 4
jours sur 36 semaines.

En
ce qui concerne notre département, nous actons positivement la levée des
multiples freins posés par votre prédécesseur. Pour autant seulement  12 % des
écoles fonctionnent  sur 4 jours  à cette rentrée ! Certains mettent en
avant l’historique de la région toulousaine. Pourtant dans de nombreux cas,
cette
organisation est plébiscitée par les enseignants et les parents. Seules les
collectivités territoriales font blocage !

FO s’oppose à la
territorialisation de l’école. Il appartient à notre ministre de fixer
nationalement notre calendrier de travail.

FO
revendique 4 jours sur 36 semaines pour tous !

Documents joints