Déclaration de la FNEC FP FO au CTSD carte scolaire 1er degré le 27 janvier 2021

Déclaration de la FNEC FP FO au CTSD carte scolaire 1er degré le 27 janvier 2021

Mesdames et Messieurs les membres du
CTSD,

 

A l’heure où nous rédigeons cette
déclaration nous avons toujours plus de questions que de réponses sur les
règles de cette carte scolaire 2021. Alors que nous vous avions exprimé la
nécessité d’un groupe de travail, vous n’avez pas souhaité y donner suite.
D’autre IA-DASEN l’ont fait, comme dans le Puy de Dôme par exemple. Nous
aurions pu, avec certitude, renseigner les collègues sur les critères de
dédoublement en GS, sur la mesure des « GS à 24 », sur la prise en
compte ou non des élèves ULIS dans le 1er degré, sur les seuils en maternelle
cette année, etc…. Alors aujourd’hui, enfin, nous allons pouvoir discuter du
projet de carte scolaire mais tout d’abord nous souhaiterions connaître les
règles. Pouvez-vous nous éclairer ?

 

Nous avons des questions mais également
des doutes et quelques certitudes :

Nous connaissons la dotation pour notre
département : 50 postes.

Est-ce suffisant pour créer les postes
de remplaçants qui manquent cruellement ? Absolument pas !

Est-ce suffisant pour ouvrir toutes les
classes nécessaires et permettre à l’Éducation Nationale de remplir ses
missions ?

Absolument pas !

Est-ce suffisant pour ne fermer aucune
classe ?

Absolument pas !

Est-ce suffisant pour rétablir les
RASED ?

Absolument pas !

Est-ce suffisant pour ne pas supprimer
de centres de ressources pédagogiques ?

Absolument pas !

Est-ce suffisant pour augmenter
significativement les décharges des directeurs ?

Absolument pas !

Est-ce suffisant pour faire face à cette
école « tout inclusive » qui met à mal les personnels et les
élèves ?

Absolument pas !

Est-ce suffisant pour ne pas lisser les
effectifs dans les écoles primaire pour éviter les ouvertures et favoriser les
fermetures ?

Absolument pas !

Est-ce suffisant pour ne pas fusionner à
tout va ?

Absolument pas !

Alors comment faire ? « Il n’y
a pas le budget » entend-on ! Mais de qui se moque-t-on ?  Alors que
notre ministre fait faire des économies au gouvernement sur le dos de l’Éducation
Nationale, alors que, en théorie, tout le monde est d’accord que l’École est
une priorité, comment expliquer ces 200 millions non utilisés ? Déjà
félicité en 2018, force est de constater que notre ministre est zélé et prompt
à économiser quelques millions, quitte à détruire les fondements de notre société
! Et tant pis si c’est sur le budget déjà insuffisant de notre École !
Alors, bravo Monsieur Blanquer ! Nous aussi nous vous félicitons :
vous avez su rester sourd aux revendications des personnels ! Bravo
Monsieur Blanquer vous seul, avez réussi l’exploit de dépenser moins que ce
qu’il vous avait été alloué pendant cette année 2020 marquée par la crise
sanitaire que nous connaissons ! Comment justifier aux collègues, élèves et
parents des écoles sacrifiées cette année que finalement l’Éducation Nationale
avait le budget pour ouvrir les classes nécessaires en Haute-Garonne ?

 

Il fallait nous demander ! Nous,
nous savons comment utiliser cet argent. Peut-on compter sur vous, Monsieur le
DASEN pour réclamer ces millions et améliorer nos conditions d’enseignement et
les conditions d’apprentissages de nos élèves. Pouvez-vous relayer nos besoins
départementaux ou vous contenterez-vous de suivre la politique de ce ministre
de l’Éducation Nationale ?

 

Bravo aussi, Monsieur le Ministre pour
votre entrain à profiter de la crise et de la mise en pause de notre pays, pour
imposer, notamment, le démantèlement des droits et des garanties statutaires.
La FNEC-FP-FO a refusé de participer aux ateliers du « grenelle », la
CGT puis la FSU ont claqué la porte. Toutes les mesures qui sont évoquées
(télétravail déréglementé, accompagnement PPCR, formation continue en
« constellations », RH de proximité, loi Rilhac, fusion des corps
d’inspection, réforme des concours…) s’articulent et avancent vers un objectif
commun de remise en cause de nos statuts et du fonctionnement même de l’École
publique.

Notre ministre se moque de nous !

 

Hier, la grève a rassemblé des milliers
de manifestants. La colère gronde toujours ! Avec le dédoublement des GS
en éducation prioritaire, avec l’augmentation -même minime- des décharges de
direction, les 2489 postes créés ne constituent qu’une dotation positive en
trompe l’œil ! Les élèves peuvent donc continuer à s’entasser dans des
classes surchargées, les remplaçants, les enseignants spécialisés continuer à
manquer…le ministre s’en moque ! Sous la bannière : pour les postes,
pour les salaires et contre la politique d’éducation de ce gouvernement, nous
étions nombreux en grève en Haute-Garonne.

Depuis hier, les IEN passent une
nouvelle consigne aux collègues : plus aucun brassage donc si pas de
remplaçant, pas de classe ! Le problème étant que (je cite) « Vous n’êtes pas sans savoir que les circonscriptions ne
disposent plus d’aucun remplaçant et que de plus en plus d’absences
d’enseignants titulaires ne peuvent être remplacées. » et même : (je
cite toujours) « Un certain nombre d’enseignants titulaires sont absents pour
une durée relativement longue. Quelques-unes de leurs classes ne peuvent plus
être remplacées. Aussi, pour permettre à chacun de progresser et éviter de
pénaliser pendant 3 à 4 semaines les mêmes élèves, la circonscription va être
contrainte d’organiser une rotation des TR. » Scandaleux !
Aujourd’hui vous ne pouvez plus nous dire que vous faites face à l’urgence de
la situation ! Vous étiez prévenus ! Cette année, encore plus que les
autres années, il fallait recruter massivement sur la liste
complémentaire ! L’École a besoin de moyens supplémentaire pour
fonctionner !

Notre ministre, monsieur
Blanquer, doit cesser sa politique et écouter les revendications des
personnels !

Notre gouvernement doit
cesser sa politique et écouter les revendications des citoyens !

Stop à la loi Sécurité
Globale et aux lois liberticides !
Nous demandons le retrait TOTAL de la loi de Sécurité Globale
qui sera débattue en mars au Sénat.

 

 

 

La FNEC
FP-FO continue d’exiger :

 

·     
Ouverture de tous
les postes nécessaires, tant en milieu ordinaire que dans l’enseignement
spécialisé : pas une classe à plus de 25 ;

·     
Recrutement immédiat
des personnels nécessaires, notamment par le biais de la liste complémentaire
et son ré abondement, partout ! Recrutements complémentaires de
contractuels avec un plan de titularisation dans le second degré. Intégration
de titulaires du 1er degré par ineat ;

·     
Ouverture immédiate
de nouvelles salles de classe pour permettre les allègements ;

·     
Un vrai statut, un
vrai salaire, une vraie formation pour les AESH ainsi qu’un recrutement massif
pour couvrir tous les besoins notifiés par les MDPH ;

·     
Abandon des
PIAL ;

·     
Respect des
obligations de l’employeur en matière de protection des personnels ;

·
Respect de la
laïcité définie par la loi de 1905 de séparation des Églises
et de l’État
 ;

·     
Abandon du projet de
loi Rilhac et la satisfaction des revendications sur la direction d’école ;

·     
Abandon des
formations en « constellations » et retour à des formations librement
choisies par les enseignants sur temps de classe ;

·     
Défense de
l’enseignement spécialisé ; maintien de tous les départs en stage ;
maintien de tous les établissements et structures spécialisés et adaptés ;
respect des notifications MDPH ;

·     
Abandon de la
réforme de préprofessionnalisation du concours ; abandon de l’oral
professionnel ;

·     
Maintien intégral de
nos statuts ; abandon des contre-réformes ministérielles ; abrogation
du décret PPCR, de la loi Blanquer, de la loi de transformation de la fonction
publique, abandon de la réforme des retraites ;

·     
Augmentation
générale des salaires ;

·     
Rétablissement des
droits syndicaux ;

·     
Non à la
remise en cause de l’Etat de droit ;

·     
Retrait du projet de
loi « relative à la sécurité globale » ;

·     
Rétablissement de
toutes les libertés individuelles et collectives ; 

·     
Abandon de la Loi de
Programmation de la Recherche à l’université.

 

 

 

Documents joints