Déclaration du Snudi FO à la CAPD du 11 juillet 2013

Monsieur le Directeur Académique, Mesdames et Messieurs les membres de la CAPD,

Le rejet par les salariés de la politique d’austérité engagée par le gouvernement est grand.
A FO, nous disons clairement : l’austérité de « gauche » n’est pas moins néfaste que l’austérité de « droite ».
Le 8 juillet, les organisations syndicales CGT, CGT-FO, FSU, Solidaires déclarent qu’elles ne sauraient accepter tout allongement de la durée de cotisation, l’opposition public/privé, qu’il est urgent d’augmenter l’ensemble des salaires, du privé comme du public, ce qui impose d’en finir avec le gel du point d’indice, que pour changer de cap et faire face à la situation, il faut rompre avec les politiques d’austérité.
Les organisations syndicales CGT, CGT-FO, FSU, Solidaires appellent à une journée nationale d’action interprofessionnelle avec grèves et manifestations le 10 septembre 2013 pour imposer d’autres choix au gouvernement. Le Snudi FO en sera partie prenante et appellera les personnels à établir le cahier de revendications.

Le Snudi FO rappelle également son opposition aux lois d’orientation du Ministre Vincent Peillon de territorialisation de l’école. De nombreuses conséquences commencent à apparaitre : proposition de rythmes sans aucune prise en compte des conditions de travail des enseignants avec des pauses du midi à rallonge aussi néfastes pour les enseignants que pour les élèves, injonction faite aux enseignants par les maires de quitter leur classe pour laisser place au périscolaire sans considération des temps nécessaires de rangement, de correction et de préparation…

Rien n’est joué. Seulement 18 % des communes mettent en place la réforme dès 2013. Le Conseil d’Etat a justement rejeté le projet de décret honteux visant à diminuer les taux d’encadrement périscolaire. Le dispositif du ministre s’effrite de toute part. Pour le Snudi FO, le ministre doit entendre les personnels, abroger son décret et sa loi d’orientation et rouvrir les négociations.

Les opérations du mouvement tardives que nous vivons actuellement sont les conséquences directes de cette politique et de son application zélée dans notre département. Nous savons les difficultés des personnels administratifs qui prennent en charge les opérations du mouvement et le travail important qui est réalisé. De fait, avec des horaires différents dans chaque école, des quotités de service dans chaque école, confectionner les postes avec les compléments de service s’apparente à un véritable casse-tête chinois. Mais les enseignants ne sont pas responsables de cela. Comment accepter que près de 700 collègues n’aient toujours pas d’affectation au moment où nous parlons ? Comment accepter que des titulaires de secteur se voient chassés d’école dans lesquelles ils travaillent depuis parfois plusieurs années ? Si comme nous l’avons déclaré, l’origine des problèmes prend sa source dans les réformes ministérielles, il n’en reste pas moins que les décisions prises localement (postes réservés PES, postes réservés pour les étudiants contractuels issus du concours 2013. 2, multiplication des postes à profil et des postes fléchés, refus d’un certain nombre de temps partiel…) ont grandement compliqué la donne et ont conduit à cette situation où près de 700 titulaires vont effectuer leur mouvement pendant leurs vacances sans pouvoir contacter les écoles pour connaitre par exemple les niveaux disponibles et préparer leur classe pendant les vacances. Et l’on sait déjà que sur ces 700 la plupart n’aura d’affectation que fin août. Le Snudi FO a contesté ces décisions locales tout au long des instances et continuera à intervenir pour défendre le droit des personnels.

A ce propos et pour finir, nous vous demandons, Monsieur le directeur Académique de bien vouloir entendre les revendications des personnels sur deux points sur lesquels nous sommes intervenus lors de l’audience du 3 juillet : les temps partiels et les décharges de direction.
Nous demandons que les demandes de temps partiel sur autorisation d’une journée soient étudiées avec bienveillance et accordées quand bien même elles ne relèveraient pas de cas médicaux. La Haute-Garonne n’a aucun problème de recrutement et il n’y a pour le Snudi FO aucun sens à refuser ces humbles demandes bien souvent justifiées par la conscience professionnelle des enseignants qui souhaitent concilier leur vie personnelle et un travail d’enseignant de qualité.

Enfin, sur la question des décharges de direction d’une journée effectuées par les étudiants contractuels du concours 2013.2, nous vous demandons de respecter le droit et la quotité de décharge prévue réglementairement pour ces directeurs.