Déclaration du Snudi FO à la CAPD du 3 mai 2017

En cette période d’entre deux tours d’élections présidentielles, le Snudi FO exprime sa totale adhésion avec le communiqué du 1er mai de notre secrétaire général JC Mailly que nous permettons de citer :

« Pour FORCE OUVRIERE, opposée génétiquement au racisme, à la xénophobie et à l’antisémitisme, les principes républicains de liberté, d’égalité, de fraternité, de laïcité ainsi que la démocratie sont des valeurs incontournables.

Comme FORCE OUVRIERE ne cesse de l’affirmer, la crise étant le terreau sur lequel prospère les idées d’extrême droite, il est urgent de mettre fin aux politiques d’austérité suicidaires socialement, économiquement et démocratiquement.

Les revendications seront donc au cœur de ce 1er mai : augmentation des salaires, sauvegarde de la protection sociale collective et du service public républicain, développement d’un emploi stable avec un vrai travail, un vrai salaire, un vrai contrat, préservation de la liberté syndicale et de la liberté de négociation, ce qui implique d’abroger la loi travail pour respecter la hiérarchie des normes. »

Avec sa confédération, le Snudi FO estime que « Compte tenu de la situation et des mesures graves qui pourraient être décidées dans les semaines et mois à venir, y compris cet été, la confédération FO demande à toutes ses organisations, à tous ses militants, à tous ses syndiqués de rester particulièrement vigilants et mobilisés. Il donne mandat à la commission exécutive confédérale, au bureau confédéral pour prendre toutes les dispositions et initiatives qu’exigerait la situation. »

Le Snudi FO, pour sa part et avec sa fédération, continue de porter les revendications d’abrogation de la loi de refondation avec sa logique de territorialisation et d’inclusion systématique forcée qui prépare le démantèlement des structures spécialisées, l’abrogation de la réforme des rythmes scolaires, le retrait du projet de décret sur l’évaluation des enseignants (mise en œuvre du non-protocole PPCR) qui prétend évaluer notre valeur professionnelle sur notre coopération avec les élus politiques et les élus de parents d’élèves, le retrait des décrets sur le remplacement, sur la mise en place du CAPPEI, le retrait de l’ordonnance sur la mobilité des fonctionnaires…

Quel que soit le gouvernement nommé à l’issue de ces élections, FO organisation libre et indépendante continuera de défendre les revendications.

Concernant le principal point à l’ordre du jour de cette CAPD, FO réaffirme son attachement au principe du mouvement au barème. C’est pourquoi le Snudi FO revendique l’arrêt des postes à profil. Nous prenons acte du « déprofilage » des postes « accueil des moins de 3 ans ». Nous demandons en particulier l’abandon des postes à profil « plus de maître que de classe » (qui ont été « déprofilés » dans certains départements notamment dans l’académie de Strasbourg, preuve donc que c’est possible), les postes à profil direction d’école à décharge totale (le Snudi FO rappelle qu’en l’espèce il s’agit d’une invention locale puisque les textes nationaux font uniquement référence aux directions les plus difficiles notamment REP +) ainsi que les avis demandés aux IEN pour les demi-décharges, les postes à profil Ulis collège (qui sous couvert d’égalité de traitement entre les enseignants spécialisés du premier degré et du second degré impose l’arbitraire pour tous). Le Snudi FO revendique également le « défléchage » de tous les postes fléchés langue avec maintien des collègues sur leur poste.

Pour finir, nous souhaitons rappeler l’attachement du Snudi FO à l’octroi du temps partiel en particulier de la quotité de 80 %. Nous sommes inquiets de la possible remise en cause de cet octroi. Nous tenons à rappeler la note de service interne à l’éducation nationale DPE/A1/ CB n° 253 qui précise : « En raison de l’importance que représente pour les intéressés l’octroi d’une quotité de travail correspondant exactement à 80 %, je vous demande d’envisager toutes les possibilités d’aménagements avant d’invoquer l’intérêt du service, qui, seul, peut motiver le refus d’un tel temps partiel. »

548 collègues bénéficient actuellement du 80 % hebdomadaire dans le département dont 279 sur autorisation. Auxquels il faut ajouter environ 120 sur autorisation sur des quotités d’une journée libérée.
Les collègues qui demandent le temps partiel le font par nécessité, pour concilier leur vie professionnelle et personnelle.
Il n’y a pas de problème de recrutement d’enseignants fonctionnaires de l’Etat dans notre département.

Nous revendiquons les autorisations de temps partiels à toutes les quotités demandées pour tous ceux qui en font la demande.

A propos de la médecine de prévention :

Le Snudi fo réaffirme son attachement au droit des personnels à pouvoir bénéficier d’une véritable médecine de prévention.

Il rappelle conformément à l’avis du chscta que 17 médecins de prévention seraient nécessaires pour respecter la réglementation. Il rappelle que c’est aux médecins de prévention d’émettre des avis sur le suivi médical des agents en lien avec leur poste de travail dont les bonifications pour les mutations peuvent être un élément de préservation ou d’amélioration de la santé des agents.

Le snudi FO demande que les collègues qui en font la demande soient reçu pour pouvoir exposer leur situation. Il demande que l’IA préside les gt médicaux mouvement et que les os puissent défendre les situations confiées.