Monsieur
l’Inspecteur d’Académie,
mesdames et
messieurs les membres de la CAPD,
Après la grève du 31 mars qui a
rassemblé plus d’ 1,2 millions de travailleurs et de jeunes, après la grève du
28 avril qui, pendant les vacances scolaires a rassemblé plus de 500000
manifestants, la mobilisation se poursuit et notre organisation reste
déterminée à obtenir le retrait de la loi travail.
Le Snudi FO 31 s’inscrit totalement dans
le discours tenu par JC Mailly, le secrétaire général de la confédération FO,
lors du rassemblement d’hier mardi 3 mai devant l’assemblée nationale au moment
où commencent les débats parlementaires, discours adressé aux députés dont je
vais vous lire quelques extraits :
« Vous allez entamer le débat sur
le projet de loi travail. Vous avez déjà la possibilité, aujourd’hui, de le
repousser en le renvoyant en commission et en demandant au gouvernement
d’ouvrir les concertations indispensables pour que cette loi ne soit pas une
loi de régression mais de progrès.
Aujourd’hui on en est très loin, c’est
pourquoi FORCE OUVRIERE réclame son retrait.
Ce projet de loi n’est pas équilibré, il
est destructeur de droits sociaux et correspond toujours au principe, non
démontré et dangereux, selon lequel, pour que l’emploi redémarre demain, il
faut licencier plus facilement aujourd’hui.
Qui plus est, ce
projet de loi remettrait en cause la liberté de négociation, c’est-à-dire la possibilité
de réaliser un minimum d’égalité de droits entre l’ensemble des salariés, ce
qui passe par ce qu’on appelle la hiérarchie des normes.
D’aucuns célèbrent
aujourd’hui les 80 ans du front populaire. Mais ils risquent de le faire de
manière schizophrène. En effet, ils s’apprêteraient à mettre fin à une des
conquêtes de 1936, à savoir la mise en place de la hiérarchie des normes !
C’est en effet après le mouvement social
de 1936 et les accords Matignon qu’une loi du 24 juin a introduit le principe
de faveur.
Cela signifierait qu’après avoir trahi
Jean Jaurès, ils trahiraient Léon Blum…
Le combat que nous menons (4 syndicats
de salariés, 3 syndicats d’étudiants et de lycéens) n’est pas un combat de
posture.
C’est un combat social, économique, démocratique
et républicain.
C’est un combat
pour demain, c’est un combat pour la consolidation des valeurs républicaines,
c’est un combat pour les générations actuelles et à venir.
C’est un combat qui concerne toutes les
générations.
C’est un combat qui concerne le privé
comme le public.
Car si la convention collective de
branche est bafouée, demain ce seront les statuts nationaux qui seront
attaqués…
Aujourd’hui, 3 mai
2016, exiger le retrait du projet de loi, exiger le respect de principe de
faveur, c’est faire preuve de courage, de détermination, d’espoir et de
progrès. »
Le SNUDI-FO invite
les collègues à se réunir dès maintenant dans les écoles ou les groupes
scolaires pour discuter de la situation et des suites à donner et à répondre
aux propositions de mobilisations des organisations syndicales réclamant le
retrait de la loi.
Concernant le
passage de l’ISAE à 1200 €, le
SNUDI-FO prend acte de cette annonce qui faisait parti de nos revendications
et demande que cette augmentation annoncée soit versée à tous les professeurs
des écoles sans exception.
Par
ailleurs, le SNUDI-FO rappelle que :
–
Les enseignants comme les autres fonctionnaires voient leur salaire baisser
depuis 2010 et réaffirme sa revendication de + 50 pts d’indice pour tous et
d’augmentation du point d’indice de 8% pour rattraper ces pertes ;
–
La ministre indique qu’elle compte « revoir le parcours de carrière de
tous les enseignants » annonçant ainsi la mise en place du dispositif PPCR
qui préconise que tous les fonctionnaires devraient changer d’échelon selon la
vitesse la plus lente ! FO rappelle son opposition au dispositif PPCR et
s’opposera à toute modification du déroulement de carrière défavorable aux
agents.
N’en déplaise à
certains grands négociateurs accompagnateurs de toutes les contre-réformes en
cours, les inflexions obtenues (ISAE, dégel du point d’indice…), largement
insuffisantes compte tenu de la perte de pouvoir d’achat et de la dégradation
des conditions de travail, l’ont été sous la pression de la mobilisation des
salariés.
Pour le Snudi FO,
cela doit nous conforter à continuer la mobilisation pour gagner sur l’
ensemble des revendications : retrait de la loi travail et, à contrario
des satisfecit des différents ministres lors des « journées de la
refondation », abrogation de la réforme des rythmes scolaires et arrêt de
la mise en place de l’école des territoires contenus dans la loi de refondation
incarnée notamment dans un premier temps par la réforme du collège, la mise ne
place des projets territoriaux et la modification du décret statutaire fixant
les obligations de service des professeurs des écoles.