Déclaration groupe de consultation et de suivi de la direction d’école

La position du SNUDI-FO sur les perspectives induites par la loi Rilhac n’a pas changé. Cette position nous l’avons réaffirmée en boycottant le précédent groupe de travail dont l’ordre du jour était la création du poste de référent directeur imposé par la circulaire d’août 2020.

Ne soyons pas dupe, la loi Rilhac n’est pas qu’une affaire de direction. C’est l’avenir de l’école qui est en jeu et avec lui le sort de tous les personnels. La tenue du Grenelle de l’éducation n’est pas fait pour rassurer : mise en place des RH de proximité associée à l’évaluation PPCR et son dispositif d’accompagnement pouvant aller jusqu’au licenciement pour insuffisance professionnelle, fusion des corps d’inspection qui ouvre la voie la création d’un statut unique pour les enseignants. Sans parler de la volonté de raccourcir les vacances ou d’optimiser ces dernières pour faire des formations, mais aussi la réforme des concours de Professeurs des Écoles, le recours à la contractualisation, le poids des collectivités dans les décisions relevant de l’éducation nationale.

Alors que lors des précédents groupes de travail sur la direction le SNUDI-FO 31 a martelé les revendications des collègues : plus de temps, plus d’argent et moins de tâches, L’Inspecteur d’Académie répondait : nouveau site internet et référent de directeur.

Mais la réalité du terrain, la voilà :

– La gestion des enfants ayant des troubles du comportement combinée à l’Inclusion à tout prix est chronophage et énergivore. Les partenaires si fièrement annoncés dans les animations sont rares voire inexistants. Les directeurs et les équipes enseignantes se retrouvent seuls face aux parents dans les équipes éducatives faute de disponibilité des médecins scolaires ou des psychologues scolaires. Les enseignants référents gérant de plus en plus de dossiers organisent des équipes de suivi sans les principaux partenaires de soins de l’élève, laissant les directeurs s’occuper des relations avec les familles. Les directeurs d’école se retrouvent à jongler avec les AESH qu’il faut déplacer d’école en école pour colmater les brèches au titre des PIAL. Le délai d’instruction des dossiers à la MDPH se réduit mais le recrutement par le rectorat des Accompagnants reste au point mort.

– L’informatisation de toutes les procédures via le portail Arena, la saisie des informations des élèves dans Onde, de plus en plus fournies alourdit le travail des directeurs d’école. Ils veulent une aide administrative pérenne, statutaire et déjà formée. Ils ne veulent pas jouer les concierges tout au long de la journée pour « s’adapter au parcours de chacun ». Ils veulent que les points sécurités soient sous la responsabilité des personnes compétentes en la matière.

– Ils veulent une vraie formation efficiente, efficace qui ne soit tributaire des moyens de remplacement du département, largement déficitaires

– Ils veulent du temps de décharge effectif quelque soit la taille de l’école qui ne soit pas réduit par des réunions de toute sorte, et surtout ils veulent que leur salaire soit décent. La prime annuelle de 450 euros ne suffit pas !