EXEAT-INEAT, phase complémentaire des permutations : Compte-rendu de la réunion qui s’est tenue au Ministère le jeudi 23 avril

Une réunion s’est tenue hier au ministère concernant le
"rattrapage" de quelques collègues faisant une demande de changement
de département par le biais d’exeat-ineat imposés aux DASEN.

Auparavant, le SNUDI-FO avait fait une demande d’audience auprès
du ministère afin de déposer des dossiers confiés par les syndicats
départementaux.

Vous trouverez ci-dessous le compte-rendu de ces deux réunions.

 

Audience 

Marie-France Chiche et Véronique Hadj Tayeb – Maury, secrétaires
nationales, ont été reçues en audience par Mesdames Gény Guéry et Jospitre.

 

Le SNUDI-FO a déposé individuellement quatre dossiers relevant
d’une obligation législative 
de l‘administration à
satisfaire la demande de mutation (violences conjugales), alors que les DASEN
concernés se limitent à une simple priorité pour le mouvement intra.

· Le ministère s’est
engagé à intervenir auprès des DASEN concernés (exeat et ineat).

    

Le SNUDI-FO a ensuite présenté tous les dossiers, regroupés en
différentes catégories des difficultés auxquelles les collègues sont confrontés
:

· femmes de conjoint
soumis aux mutations d’office
 qui, du fait de la
mutation récurrente de leur conjoint, passent leur carrière à demander des
exeat-ineat pour rejoindre leur conjoint, sans parfois y parvenir. 

Le ministère a indiqué qu’il ne souhaitait pas d’une exception
pour ces personnels et a indiqué qu’ils étaient traités de la même manière que
les autres demandes.

 

· rapprochements de
conjoints
. Certains collègues, notamment les collègues sans enfants, se
retrouvent à être séparés pendant plus de quatre ans, ce qui est insoutenable,
d’autant que, dans certains cas, ces collègues ont des difficultés pour avoir
des enfants et doivent faire appel à la PMA. 

Et
que dire des collègues avec enfants qui ne mutent pas non plus du fait qu’ils
ont demandé une disponibilité ?

· dossiers médicaux.
Certains dossiers médicaux, très lourds, voient un avis positif du médecin de
prévention mais un refus de l’administration. 

· dossiers sociaux.
Certains dossiers sociaux ont un avis positif des assistantes sociales mais un
refus de l’administration.

· parents malades.
Les collègues ne peuvent pas se rapprocher de leurs parents très malades car
ils n’entrent dans aucun critère de l’administration. 

· rapprochement
d’enfants
. Les collègues séparés ou divorcés ont un si petit barème (40
points, quel que soit le nombre d’enfants) qu’ils ne parviennent pas à se
rapprocher de leurs enfants.

 

A toutes ces situations, le ministère admet les difficultés mais
indique que la rentrée doit se faire et qu’il n’est donc pas possible de
satisfaire toutes les demandes, aussi graves soient-elles. Il se contente
d’indiquer que les DASEN ont pour recommandation de satisfaire les situations
les plus difficiles mais qu’il n’appartient pas au ministère de s’ingérer dans
ces décisions.

 

Le SNUDI- FO a obtenu que, après les phases d’exeat-ineat, tous
les dossiers restés sans réponse positive,  puisse faire l’objet
d’une nouvelle audience pour les soumettre à nouveau et obtenir une
intervention du ministère.

 

Le SNUD- FO continuera à défendre les dossiers qui lui sont
confiés. Tenez-nous informés des suites données aux dossiers que vous nous avez
confiés.

 

Réunion de "rattrapage"

En préambule, le SNUDI
(avec le SNUipp) s’est étonné de la présence du SGEN- CFDT dans un GT de la
CAPN au sein de laquelle la CFDT n’a aucun siège.

 

Le ministère a indiqué
avoir répondu positivement à la demande de la CFDT de participer à cette
réunion du fait de leur présence au CTM.

A noter que le Sgen-CFDT a
exprimé dans la réunion son accord total avec les critères et les choix du
ministère et a soutenu la volonté ministérielle de limiter le nombre de départ.

 

Les représentants de la
ministre ont indiqué que cette réunion de "rattrapage" devait
respecter les « équilibrages académiques » dont l’objectif est
d’assurer « une rentrée dans de bonnes conditions ».

Le SNUDI-FO a cependant précisé que le nombre de
"rattrapés" est certes plus important que l’an dernier, mais
n’est pas à la hauteur de celui d’il y a deux ans qui était de 200
.

 

Il est à remarquer également que, parmi les
"rattrapés", il y  18 collègues qui malgré les 800 points de
bonification pour handicap n’ont pas pu obtenir satisfaction à la phase
principale des mutations. Ce chiffre est chaque année en hausse. Le SNUDI FO
s’inquiète du fait qu’avec un barème de 1470,49 points (bonification handicap +
séparation de 2 ans avec enfants), on ne puisse pas muter automatiquement et
qu’il faille l’intervention du Ministère !

 

Le critère choisi a donc été le rapprochement de conjoints avec
enfants pour des départements non limitrophes d’académies différentes et
dossiers de 800 points.

Tous les dossiers de 800 points obtiennent donc leur mutation y
compris les collègues en vœux liés. Cela représente 20 collègues.

 

Pour les rapprochements de conjoints,
138 collègues obtiennent d’office leur Exeat et Ineat.

 

Certains syndicats ont demandé à ce que certains critères soient
modifiés : rapprochement de conjoints sans enfants par exemple.

Le SNUDI-FO refuse d’entrer dans ce débat. Le problème ne réside
pas dans la « qualité des critères » mais dans le recrutement
insuffisant d’enseignants stagiaires afin que les départements ne soient pas en
déficit et puissent accorder des Exeats. 

 

Le SNUDI-FO a indiqué qu’il était incompréhensible que le
recours à des contractuels se fasse alors que des collègues titulaires
demandent à muter… Le ministère a répondu que, à part en Guyane et en
Seine-Saint-Denis, il n’y avait que quelques dizaines de contractuels sur tout
le territoire…!

 

Un bilan des exeat-ineat sera prochainement fait par le
ministère.

 

Nous avons la liste des collègues concernés, n’hésitez pas à
nous contacter.