FO s’oppose au « Plan étudiants » du gouvernement

Les organisations de lycéens, d’étudiants et des personnels du secondaire et du supérieur sont sur le qui-vive. Une réunion entre fédérations syndicales est prévue mardi 28 novembre. Dans leur ligne de mire, le « Plan étudiants » concocté par le gouvernement. Le projet de loi doit être examiné par le parlement courant décembre pour une mise en place dès la rentrée 2018.

Le problème fondamental, résume Jérôme Legavre, secrétaire fédéral de la Fédération FO de l’enseignement, de la culture et de la formation professionnelle (FNEC-FP FO), c’est qu’il y a de plus en plus d’étudiants et de moins en moins de place dans l’enseignement supérieur. Donc soit on crée des postes, soit on sélectionne. Le gouvernement a choisi de sélectionner.

En tête de gondole de la réforme de l’accès à l’enseignement supérieur : la suppression de la sélection par le tirage au sort et la mise en place d’une nouvelle plateforme sur laquelle les lycéens pourront déposer dix vœux. Mais de nombreuses mesures en rayon ont provoqué les réticences des personnels de l’enseignement secondaire et du supérieur. Suffisamment pour que le Conseil supérieur de l’éducation ait émis un avis négatif début novembre, avec 42 voix contre (dont FO, FSU, CGT, SUD, FCPE, Unef, SGL) et 30 voix pour (dont Snalc-FGAF, Unsa, Sgen-CFDT, Medef).

Des inquiétudes fortes

Pour cette réforme menée au pas de charge, la crainte plus importante de la FNEC-FP : la remise en cause, voire la disparition, du baccalauréat en tant que diplôme national et du droit pour chaque bachelier de suivre les études supérieures de son choix. Une inquiétude confortée par les prérequis qui seront demandés dans certaines filières. Une situation s’apparentant à une sélection alors que le code de l’Éducation prévoit qu’à l’université le premier cycle est ouvert à tous les titulaires du baccalauréat.

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