Interruption brutale de la campagne AEFE de recrutement des résidents 2022-2023 : la FNEC FP-FO demande que l’AEFE revoie sa copie !

Le Président Macron annonçait, dans son discours du 20 mars 2018 le doublement des effectifs d’élèves dans les lycées français à l’étranger. “A chaque fois que nous avons décidé de fermer une classe ou de se priver d’un professeur, la langue française a reculé.”

La réalité, c’est l’interruption brutale de la campagne de recrutement d’enseignants français à l’étranger…pour des raisons d’économies budgétaires.

Inacceptable changement des règles du jeu !

La campagne de recrutement de personnels résidents (https://www.aefe.fr/personnels/recrutement-des-residents/le-contrat-de-resident) « à recrutement différé » pour 2022-2023 a débuté depuis le 17 décembre 2021.

Des milliers de collègues ont postulé, ont construit des dossiers, rédigé des lettres de motivation, préparé des entretiens et attendent les résultats des CCPL entre fin janvier et mi-mars.

Mais aucune candidature ne sera pas retenue, faute pour les personnels de résider dans le pays où ils candidatent.

En effet, réglementairement, le statut de résident suppose d’avoir séjourné au moins trois mois dans le pays d’accueil pour être recruté. Mais l’AEFE a mis en place un recrutement de « faux résidents » de personnels résidant en France. Ces derniers signent un contrat de trois mois directement avec l’établissement scolaire et sont donc rémunérés selon les conditions locales : niveau de salaire local, sécurité sociale locale…) Ces collègues signent ensuite un contrat de résident avec des droits calqués sur le statut général et les statuts particuliers de la Fonction publique, avec maintien de l’avancement de carrière et des droits à la retraite.

Or l’AEFE a annoncé, lors du dernier Conseil d’administration du 26 janvier 2022, mettre fin à ce type de recrutement. Cette décision fait suite à un arrêt de la Cour d’appel de Nantes prononcé le 17 mai 2020. Pourquoi ne pas avoir informé les personnels avant la campagne de recrutement ?

Pour la cour d’appel de Nantes, un personnel recruté en France doit avoir un statut d’expatrié

Une collègue a poursuivi l’AEFE estimant être discriminée dans le cadre de son recrutement sous contrat local puis sous contrat de résident. Après avoir été déboutée au Tribunal administratif, elle a fait appel. La cour d’appel de Nantes lui a donné raison et a enjoint à l’AEFE de lui verser la somme de 90 736 € !

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