La ministre serait bien inspirée de ne pas ouvrir à nouveau le dossier évaluation !

Acte I : V. Peillon obligé d’abroger en 2012

Contraint d’abroger le décret Chatel sur l’évaluation dès son arrivée au ministère en 2012 suite à
la mobilisation des personnels avec leurs organisations syndicales, V. Peillon n’en avait pas moins
promis que ce dossier était en suspens car « un simple retour à la situation antérieure n’est pas non
plus souhaitable ».

Acte II : Najat Vallaud-Belkacem veut se servir du protocole PPCR en 2016

Le 12 avril dernier, sur RMC, la ministre annonce qu’elle veut utiliser le protocole PPCR pourtant
rejeté par FO, CGT, Solidaires qui représentent plus de 50% des voix dans la fonction publique.
Qu’importe pour la ministre et le premier ministre : ajoutant à la politique de terre brûlée que
constitue la remise en cause de tous les droits, ils décident un 49-3 social et imposent d’appliquer
ce texte.

Acte III : chantage à la revalorisation des salaires pour mettre en place l’évaluation

Et la ministre de déclarer : «Il y a une discussion sur le PPCR qui va nous amener à revoir leur
rémunération [celle des enseignants, ndlr] mais aussi leur évaluation». C’est bien le processus du
protocole PPCR qu’elle veut mettre en place : avancement modifié, carrière allongée, évaluation en
lieu et place de la notation.

Il s’agit de remplacer les règles statutaires en matière d’avancement et
d’inspection par une évaluation « au niveau le plus proche », donc par définition soumise à
l’arbitraire local.

Les annonces de la ministre sur BFM ce dimanche 17 avril de revalorisation exclusivement dans le
premier degré (ISAE) ne peuvent cacher la réalité : la revalorisation serait de 200 € en octobre 2016
et 200 € en avril ou mai 2017. Un plat de lentilles !

Lire le communiqué : La ministre serait bien inspirée de ne pas ouvrir à nouveau le dossier évaluation !

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