La rentrée-catastrophe 2013, sous le signe de la « Refondation »

La rentrée-catastrophe 2013, sous le signe de la
« Refondation » c’est :

·     
Plus de 700 collègues qui ont participé au second mouvement
après le 14 juillet. Second mouvement dans lequel des erreurs ou des oublis ont
subsistés.

·     
Plus de 330 collègues à affecter lors de la phase d’ajustement
(3eme mouvement) démarrée le 30 août (avec des groupes de travail de 9H à
20H30) et qui n’est pas toujours terminée. Phase d’ajustement qui se termine
pour la 1ere fois sans la présence et le contrôle des élus du personnel.

·     
Plus de 100 collègues qui n’ont connu leur affectation que la
semaine du 2 au 6 septembre au soir (jusqu’à 22h30 ou le week-end) pour une
rentrée le lendemain parfois à 100 kilomètres de leur domicile ! Parmi ces
collègues, de nombreux ne connaissent toujours pas leur affectation alors
qu’ils ne demandent qu’à travailler dans des conditions acceptables.

·     
Des dizaines d’enseignants sans poste et des centaines d’élèves
sans enseignants dès le jour de la rentrée.

·     
Des classes dans lesquelles dès la 1ere semaine se sont succédés
2 ou 3 collègues remplaçants « en attendant …»

·     
Des TRS remplacés sur leur poste, occupé parfois depuis des
années, par des contractuels non formés et non titulaires du concours. A
lire
Vincent
Peillon invente le professeur discount !

·     
Des collègues nommés sur un poste puis déplacés ou retirés du
poste quelques jours après.

·     
Des directeurs qui verront leur temps de décharge réduit et à
qui l’on demande d’accueillir et d’aider, sans aucune compensation, un collègue
débutant non titulaire du concours. Ces mêmes directeurs ne connaissant qu’au
dernier moment leur jour de décharge parfois arbitrairement changé.

·      Des centaines de demandes de temps partiel
refusées, oubliées ou pour lesquelles aucun complément n’a été encore affecté…
Temps partiels pour lesquels les jours libérés ne sont communiqués aux
collègues qu’au dernier moment voire pas encore communiqués à ce jour
(09/09/13). A lire Rubrique
« Temps partiel »

·      Des collègues déclarés en surnombre alors
que ce sont les élèves qui sont en surnombre dans les classes. A lire Rubrique « PE sans
affectation »

·      Des centaines de collègues n’arrivant pas à
muter, malgré parfois des barèmes conséquents, conséquence directe d’un
mouvement bloqué notamment par les postes réservés et les postes à profil. Situation qui aurait pu être évitée notamment en permettant à nouveau aux PES d’avoir une vraie formation avant d’être mis sur le terrain ! A
lire
Mouvement :
que va t-il rester ? 158 postes réservés lors de la 1ere phase…
      

·      Une journée de pré-rentrée
que l’on demande aux enseignants de rattraper sans aucune compensation. A
lire
Le ministre Peillon veut nous imposer la « récupération »
d’une journée déjà travaillée !
      

·      La perte des mercredis
libérés avec certains mercredis travaillés complètement. Perte qui n’aura pas
permis, dans la plupart des cas, de réduire la longueur de la journée avec une
pause méridienne allongée.

La rentrée de l’année scolaire 2013-2014 est la pire que la
Haute-Garonne ait connu.

Le Snudi Force Ouvrière 31 continue à
intervenir pour tenter de régler les situations individuelles et collectives
des collègues qui nous sollicitent.
Plus
que jamais, faites nous remonter les problèmes rencontrés.

Comment en est-on arrivé là ?

Cette rentrée en Haute-Garonne est marquée par la mise en œuvre
dans la plus grande précipitation des mesures Peillon.

La mise en place de la réforme des rythmes avec des quotités
différentes dans chaque école (et donc la plus grande difficulté pour organiser
les compléments de service), le retard pris sur les temps partiel pour être
« en cohérence avec la réforme », la multitude de postes réservés
dans notre département : tout cela a conduit à cette situation
inacceptable mais tout à fait prévisible.    

La bataille pour un mouvement juste, équitable, qui prenne en
considération les souhaits des collègues et leurs droits (comme le délai pour
être informé) est donc liée à la défense du cadre national de l’école avec ses
règles qui s’appliquent à tous les agents, ses statuts…        

C’est précisément ce que le ministre cherche à mettre à bas en créant l’école
des territoires et ses projets éducatifs locaux.        

Depuis le début Force Ouvrière s’est opposé à la « Refondation »
et à tout ce qu’elle engendre et engendrera en terme
de destruction et de désorganisation de l’Education Nationale.

Il n’est d’ailleurs pas cohérent de dénoncer ce mouvement tout
en ayant soutenu, contre l’avis majoritaire des enseignants, les réformes Peillon.

A lire : Le CSE approuve le projet de loi Peillon, FO a voté contre la destruction du statut !
/ Le projet de Vincent Peillon : vote du CSE /

De nombreux collègues concernés nous font part de leur
incompréhension, de leur indignation. Les adjectifs manquent pour décrire une
telle situation.

 

Comment une telle
désorganisation est-elle possible ? Pourquoi dans la Haute-Garonne et pas
dans d’autres départements ?

Parce que le directeur académique a tenu pour des raisons
politiques à mettre en place à marche forcée la réforme des rythmes scolaires
voulue par le ministre.

A ce titre, la Haute-Garonne est « atypique » selon
les propres termes du Directeur Académique car l’un des plus gros départements
à appliquer la politique de déréglementation du ministre.

Pour rappel seuls 20 % des élèves en France (contre 75 % en
Haute-Garonne) sont concernés par la réforme à la rentrée 2013.
Toulouse et paris sont les deux seules grandes villes à mettre en place la
réforme.

Voilà notamment pourquoi il est urgent de faire reculer le
ministre sur l’ensemble des mesures qui s’attaquent à notre statut de
fonctionnaire d’Etat et aux droits qui s’y rattachent comme le droit à mutation.
Le Snudi FO combat cette politique de
territorialisation depuis le début.  

Voici un extrait de la déclaration du Snudi FO à la CAPD du 11 juillet 2013:

« Les opérations du mouvement tardives que nous vivons
actuellement sont les conséquences directes de la réforme des rythmes scolaires
et de son application zélée dans notre département.              
Nous savons les difficultés des personnels administratifs, trop peu nombreux,
qui prennent en charge les opérations du mouvement et le travail important qui
est réalisé.                

De fait, avec des horaires différents dans chaque école, des quotités de
service dans chaque école, confectionner les postes avec les compléments de
service s’apparente à un véritable casse-tête chinois. Mais les enseignants ne sont
pas responsables de cela.    
   

Comment accepter que près de 700 collègues n’aient
toujours pas d’affectation au moment où nous parlons ? Comment accepter
que des titulaires de secteur se voient chassés
d’école dans lesquelles ils travaillent depuis parfois plusieurs années ?
 

Si comme nous l’avons déclaré, l’origine des problèmes prend sa source dans les
réformes ministérielles, il n’en reste pas moins que les décisions prises
localement (postes réservés PES, postes réservés pour les étudiants contractuels
issus du concours 2013. 2, multiplication des postes à profil et des postes
fléchés, refus d’un certain nombre de temps partiel…) ont grandement compliqué
la donne et ont conduit à cette situation où près de 700 titulaires vont
effectuer leur mouvement pendant leurs vacances sans pouvoir contacter les
écoles pour connaître par exemple les niveaux disponibles et préparer leur
classe pendant les vacances. Et l’on sait déjà que sur ces 700 la plupart
n’aura d’affectation que fin août.                        

           
Le Snudi FO a contesté ces décisions locales tout au
long des instances et continuera à intervenir pour défendre le droit des
personnels. »

Rubrique Refondation : tous
les articles, toutes les analyses de Force Ouvrière relatifs à la
« Refondation » de l’Ecole

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