LaDépêche : La prise en charge des élèves en difficulté menacée

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Enseignement et formation

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Les professeurs et éducateurs des trois établissements régionaux d’enseignement adapté (EREA) de l’académie de Toulouse se sont rassemblés hier après-midi devant les grilles du rectorat pour protester contre le projet de compression des effectifs qui frappe les 88 EREA du pays. A Muret, cinq professeurs éducateurs sur les dix en poste dans l’établissement pourraient être remplacés par deux agents d’éducation à la rentrée 2016. 120 élèves âgés de 11 à 19 ans sont scolarisés à l’EREA de Muret où ils suivent des cours allant de la 6e à la terminale dans des classes de section d’enseignement général et professionnel adapté (Segpa).

La totalité d’entre eux quitte l’établissement après avoir obtenu un CAP. Pour les enseignants, ces bons résultats signent un investissement très important des équipes pédagogiques qui sont présentes par roulement jour et nuit dans les locaux qui comportent un internat pour les élèves qui doivent être tenus éloignés de leurs familles ou en rupture familiale. «Ils réussissent bien parce que nous parvenons à tisser des liens solides. Nous ne pensons pas que remplacer cinq professeurs par deux surveillants permettra de maintenir ces résultats. Nous sommes face à une logique comptable qui s’attaque à des familles qui sont déjà en difficulté», dénonçait hier après-midi un professeur de l’EREA de Muret. Une délégation composée de représentants syndicaux et de professeurs des trois EREA de Muret, Pamiers et de Villefranche-de-Rouergue a été reçue par l’inspecteur d’académie. Les enseignants de Muret qui sont déjà parvenus à faire échec à une première tentative de remplacement de professeurs par des surveillants en 2013, promettent de poursuivre leur mouvement.

http://www.ladepeche.fr/article/2016/02/05/2270603-la-prise-en-charge-des-eleves-en-difficulte-menacee.html