Les revendications demeurent

Malgré cette période de congé, la mobilisation engagée le 26 janvier ne faiblit pas

Dans de nombreux départements, les personnels, avec bien souvent parents d’élèves et élus, se rassemblent pour exiger l’arrêt des fermetures de postes, de classes, et les ouvertures nécessaires. Les 1800 suppressions de postes dans le second degré et la dotation insuffisante du premier degré, qui aboutit à des centaines de fermetures de classes, ne passent pas. Le gouvernement est fébrile et sous pression, comme en témoigne la volte-face sur les engagements devant le Sénat de Madame la Secrétaire d’État « d’aucune fermeture de classe dans les communes de moins de 5000 habitants sans l’accord du maire », finalement dédite par le ministre, provoquant la colère des élus ; comme en témoignent également les reculs imposés par la mobilisation, les fermetures annulées ; comme en témoigne enfin l’annonce que la loi 4D de transfert aux collectivités territoriales ne s’appliquerait pas aux infirmières et aux médecins de l’Éducation nationale.

Les postes tout de suite

Les personnels ne sont pas dupes des campagnes de communication sanitaire, qui ne coûtent pas cher, alors que le ministre a rendu plus de 200 millions au budget. Ils exigent les postes, tout de suite, pour assurer les remplacements, pour faire baisser les effectifs dans les classes, en recrutant les candidats sur les listes complémentaires, en les réabondant si nécessaire ! Les contractuels « Covid » recrutés en novembre doivent être reconduits et titularisés ; de même que les AED et les AESH, à qui il faut octroyer un vrai statut et un vrai salaire !

Abandon du Grenelle, augmentation générale des salaires sans contrepartie

À l’opposé de ces revendications, le ministre tente d’avancer sur toutes ses contre-réformes. Le Grenelle, non content de maintenir le gel des salaires pour l’immense majorité des personnels, ouvre la voie à une déréglementation généralisée. La FNEC FP-FO se félicite à ce titre que le ministre n’ait obtenu aucune voix favorable à son projet de « revalorisation » lors du comité technique ministériel du 25 février. Le Grenelle, porteur de remises en cause statutaires, doit être abandonné. Les personnels revendiquent une réelle augmentation générale des salaires, sans contrepartie.

Lire la suite : Les revendications demeurent

Documents joints