Lettre ouverte au ministre de l’Education nationale

Monsieur le Ministre,

Jeudi 4 juillet, la loi « Ecole de la Confiance », massivement rejetée par les personnels a été
définitivement adoptée.

Ce même jour – c’est un fait inédit – des centaines de jurys de baccalauréat ont adopté des
motions et refusé de participer à la falsification des notes du baccalauréat que vous avez tenté
d’imposer, en introduisant une part de contrôle continu, c’est-à-dire le nouveau baccalauréat
avant l’heure, et contre lequel se mobilisent les enseignants depuis des mois. Des correcteurs ont
décidé de rejoindre la grève. Des présidents, universitaires comme vous le savez, ont refusé de
présider en réaction à l’introduction du contrôle continu et à la remise en cause de la souveraineté
des jurys.

Ce même jour, vous affirmiez que vous restiez ouvert au dialogue.

Quand un décret est rejeté unanimement par les organisations syndicales, quand une loi est
rejetée par une grande majorité des organisations syndicales, quand des personnels sont
déterminés à agir pour l’abandon de vos contre-réformes, vous vous précipitez pour publier ces
mêmes décrets, ces mêmes lois et pour appliquer ces contre-réformes. Est-ce cela le dialogue
social dont vous nous parlez ?

Pourquoi dès lors multiplier les « concertations », les groupes de travail, si ce n’est pour faire
passer les organisations syndicales de l’autre côté de la table, et leur demander d’entériner des
décrets d’application de lois qui souvent ne sont pas encore votées ?

La FNEC FP-FO, qui n’est pas un corps intermédiaire, considère que cette méthode s’oppose au
respect de l’état de droit et de la démocratie.

En réalité, le dialogue social dont vous nous parlez est un théâtre d’ombres. Vous
n’écoutez personne. Les seules réponses sont l’invective, la menace et la
répression.

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