Mobilisation AESH du 8 avril et compte-rendu de l’audience au rectorat

Plus de cinquante AESH et enseignants ont tenu leur AG devant la Bourse du travail le 8 avril. Ils ont organisé le rassemblement à suivre, préparé l’audience et nommé la délégation qui s’y rendait à 14h. Plus de cent manifestants se sont rassemblés à Jean-Jaurès et une trentaine d’entre eux a suivi la délégation au rectorat.

Considérant la situation de confinement, ce nombre démontre bien la colère des personnels et leur détermination à défendre les AESH et à lutter contre les PIAL ! Les revendications, elles, ne seront pas confinées !

La délégation, composée de Sophie POUWELS (FNEC-FP FO), Valérie REDON (FNEC-FP FO), Titaua Penot (Sudéduc), Clémence Jardin (non syndiquée), Hélène Giscloux (CGTéduc’action) et Malika Aouiche (SNUIPP-FSU), est reçue pendant 1h30 par M. Bouquet, Secrétaire général, M. Montoya, IEN-SDEI31 et M. Chevalier, Directeur de cabinet du recteur.

Le respect des lois !

La délégation rappelle que le décret n° 2014-724 et l’arrêté du 27 juin 2014, ainsi que le cadre de gestion des AESH ne sont pas respectés dans l’académie, concernant l’entretien professionnel et le réexamen de la rémunération. Ces textes réglementaires indiquent qu’un entretien professionnel doit être réalisé à l’issue de la première année d’exercice, puis tous les 3 ans. Il doit également être suivi d’un réexamen de la rémunération qui permet à l’AESH de changer de pallier sur la grille indiciaire qui sert à calculer le salaire.
Or, dans l’académie, ceci est appliqué uniquement au bout de 6 ans, lors du passage en CDI. C’est inadmissible !

Le rectorat : M. Bouquet répond que cette décision incombe au recteur et qu’il ne peut nous donner de réponse si ce n’est que c’est en cours de réflexion. M. Chevalier pourtant directeur de cabinet du recteur, n’a pas jugé utile d’intervenir sur cette demande !

Un vrai statut …

La délégation porte les revendications suivantes concernant les contrats des AESH et le statut afin de mettre un terme à la précarité :

– L’harmonisation des contrats titre 2 et hors-titre 2. En effet, les AESH ne sont pas gérés de la même façon et n’ont pas les mêmes droits en action sociale selon que l’employeur est le rectorat ou un EPLE. L’inégalité de traitement qui en découle n’est pas acceptable.
– Une CDIsation au terme de la 1ère année d’exercice.
– La possibilité d’accéder à un statut de la Fonction Publique, au même titre que les enseignants, avec un mouvement et une vraie formation, initiale et continue, professionnalisante.

Le rectorat rappelle que ces questions ne dépendent pas de lui mais du législateur. Sans sembler en éprouver le moindre trouble, les représentants du rectorat nous mettent en garde sur notre tentation d’intégrer la fonction publique et d’avoir un mouvement comme les enseignants.
« Une gestion plus localisée, sur un territoire plus restreint » nous garantit « une affectation de proximité, ne dépassant pas les 20km, et moins coûteuse ».
C’est d’ailleurs en partie ce à quoi servent les PIAL. Il signale que cette règle des 20km n’est pas dans la loi mais que c’est un « effort » de l’administration afin de prendre en compte nos difficultés financières.

M. Montoya poursuit : quand un AESH a de « gros soucis » liés au type d’établissement dans lequel il travaille, il est possible de le réaffecter ailleurs, « dès que possible », car « ce n’est pas dans notre intérêt que l’AESH finisse par démissionner ou en arrêt maladie » (SIC!).

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