Réunion de présentation de la mise en œuvre des PIAL pour la rentrée 2019 du 2 juillet 2019

Mise en œuvre des PIAL pour la rentrée 2019 du 2 juillet 2019

Le 5 juin est parue la circulaire de rentrée concernant la mise en
œuvre des PIAL dans les académies et les départements.

 

FO : Les Pôles Inclusifs
d’Accompagnement Localisé sont des dispositifs qui visent à mutualiser les
AESH. Ils sont placés sous la direction d’un IEN, d’un directeur d’école ou
d’un chef d’établissement. L’objectif du ministère est d’atteindre 80%
d’accompagnement mutualisé contre 20% d’accompagnement individuel.

La MDPH avec ses diagnostics serait
dessaisie au profit du MEN et de ses contraintes budgétaires. Ce serait donc la
généralisation de la prise charge de plusieurs élèves par un seul AESH. De ce
fait, les conditions de travail des AESH seraient automatiquement  dégradées.

 

Le DASEN adjoint présente la mise en œuvre de la circulaire de
rentrée 2019 – « école inclusive » :

De 2009 à 2018, dans le 31, 1er et 2nd degrés,
nous sommes passés :

·        
de 3300 à 8500 élèves en situation de handicap ;

·        
de 990 à 5800 notifications d’accompagnement ;

·        
de 500 à 3112 AESH.

 

En 2019, il y a plus de 6000 élèves avec accompagnement et nous avons
besoin de 3545 AESH.

Les partenaires ont fait ressortir 3 besoins : la formation et
l’accompagnement des enseignants, la professionnalisation des AESH, une autre
structuration.

Au niveau de la région, une convention a été signée entre les 2
rectrices (académies de Toulouse et de Montpellier) et l’ARS (Agence Régionale
de Santé). Cela ouvre la voie à d’autre relations entre l’Education Nationale
et le médico-social.

FO :
La FNEC FP-FO n’oublie pas que la convention ARS/Région Rhône-Alpes-Auvergne a
conduit à la suppression de dizaines d’établissements spécialisés dans cette
académie. Tout comme elle n’oublie pas les fermetures de lits, de services et
d’hôpitaux entiers causés par la politique d’austérité tous azimuts de l’ARS.

 

IA : Au niveau du département, le pôle ASH disparaît. Il est
remplacé par un « service départemental de l’école inclusive ». Une
plateforme d’appel  (plateforme téléphonique à l’attention des parents,
enseignant et AESH, etc.) est mise en place et une personne ressource TSA (Troubles
de la sphère autistique) renforce l’équipe IEN- CPD ASH.

Il y a 3 principes fondamentaux :

·        
Le déploiement progressif jusqu’en 2022

·        
La réduction du temps de traitement entre le GEVASCO et la
nomination de l’AESH

·        
La dotation globale d’AESH aux établissements qui seront chargés
de faire eux-mêmes leurs emplois du temps.

Il y aura aussi des retours d’expériences et des évaluations  grâce à
l’outil « Qualinclus ». Il faudra répondre à une liste de questions
dont certaines concerneront le ressenti.

La notification AVS I (individuel) ou M (mutualisé) sera respectée.

 

FO : Nous ne sommes pas dupes, tout
ceci est mis en place dans le but de faire des économies budgétaires en fermant
les établissements spécialisés.

 

IA : Nous ne souhaitons pas fermer les établissements spécialisés
mais changer leurs modalités d’action.

 

FO : L’accompagnement mutualisé pose
des problèmes concrets dans les classes. Il est souvent difficile, voire
impossible de se dédoubler ou « détripler » de manière à être
suffisamment présent pour tous les élèves concernés.

Il y a aussi le problème des absences. Les
AVS ne sont pas remplacés. Les élèves en pâtissent ainsi que les enseignants et
les autres AVS  à qui il est parfois demandé de remplacer l’AVS absent, sans
prendre en compte leurs emplois du temps ni leurs attributions.

(Pour eux, chacun doit se débrouiller
dans son école.)

De plus il y a des cas où même un AVS ne
suffit pas au vu du handicap de l’élève et où une intégration ne convient pas.
Cela donne lieu à des situations de grande souffrance professionnelle.

 

IA : Les élèves qui ont besoin de contention ne doivent pas se
trouver dans les écoles.

 

La FNEC
FP-FO
enregistre le propos et invite les
collègues à signaler au syndicat les difficultés rencontrées avec ces élèves
dont on sait qu’ils sont souvent dans les classes.

 

Les moyens

IA : Il y a actuellement 2 unités externalisées pour les élèves à
TSA, il y en aura une 3ème l’année prochaine.

350 CUI deviennent AESH en septembre. Les AESH retourneront en
principe sur leur établissement.

Les élèves d’ULIS ne sont pas comptés dans les effectifs pour
l’ouverture d’une classe ordinaire. Ils sont attribués à l’enseignant d’ULIS.

Dans chaque PIAL, il y aura un coordonnateur. Il peut être le
directeur d’école, un AESH, un professeur de collège. Le coordonnateur de
collège sera indemnisé sur les IMP déjà existantes, il n’y aura pas de moyen en
plus. L’AESH ne sera pas indemnisé car il prendra sur ses heures non effectuées
en classe (sur les 41 semaines, 36 sont effectuées en classe, il reste donc 5
semaines disponibles).

 

FO constate qu’aucun budget n’est
prévu et que les charges de travail augmentent.

 

IA : Nous augmentons les moyens puisque nous mettons 1 personne
supplémentaire.

(Un référent TSA pour tout le
département –sic !)

 

Désignation des établissements

IA : A la rentrée 2019, 104 PIAL sont mis en place dans le
département : 36 en écoles (presque toutes avec ULIS), 65 en collèges
(dont 63 avec ULIS) et 3 en lycées professionnels. La carte des PIAL sera
consultable sur le site académique.

 Les écoles ont été choisies par les IEN, les proviseurs des lycées
pro ont donné leur accord et pour les collèges, nous avons un peu forcé les
choses car tous les collèges avec ULIS ont été désignés d’office.

 

Remarque FO : Nous constatons que les collègues qui sont les premiers
concernés n’ont été ni consultés ni même informés, cela aurait été la moindre
des choses.  

 

Formation

IA : Il y aura une formation commune ou des temps communs
AESH-enseignants.

Les AESH auront accès à de la formation : une nouvelle formation
initiale de 6h, hors temps scolaire et une formation continue qui est en cours
de construction avec l’ESPE et dans le PDF, hors temps scolaire. Les
enseignants concernés auront 6 h de formation prises sur les 48 h de
concertations.

 

Remarque FO : la circulaire ne dit pas ça. Elle indique :

« Afin de
reconnaitre le temps nécessaire aux enseignants du premier degré pour dialoguer
avec les parents et responsables légaux, ainsi qu’avec les personnels
médico-sociaux le cas échéant, quand un ou plusieurs élèves en situation de
handicap sont scolarisés dans une même classe de l’école primaire, un volume
horaire de 6 heures est pris sur les 48 heures relevant des obligations
réglementaires de service. »

Ensuite
ces 48 h correspondent à des obligations déjà  déterminées. Nous savons que les
enseignants les dépassent allègrement !

Vingt-quatre
heures forfaitaires consacrées
à des travaux en équipes
pédagogiques ; à l’élaboration d’actions visant à améliorer la continuité
pédagogique entre les cycles et la liaison entre l’école et le collège ;
aux relations avec les parents ; à l’élaboration et au suivi des projets
personnalisés de scolarisation des élèves handicapés.

Dix-huit
heures consacrées
 à l’animation pédagogique et à des actions de formation
continue.

Six heures
consacrées
 à la participation aux conseils d’école obligatoires.

En fait
vous demanderiez une nouvelle charge de travail. Ce n’est pas admissible.

Pour FO
ce temps ne peut être pris que sur les 18 heures, pas sur ce que l’IA adjoint
appelle « les concertations ».

 

Conditions de travail des AESH :

FO : Ce que demande FO pour les AESH,
c’est un vrai statut, une intégration dans un corps de fonctionnaire de
l’éducation nationale, un vrai salaire, une vraie formation, un travail à temps
plein, le versement d’indemnités en REP et REP+.  En juin, le ministre qui
fanfaronne qu’ils font bien partie de la communauté éducative, répond NON à toutes
ces revendications. Pour les AESH, c’est beaucoup d’exigences et ZERO
reconnaissance statutaire et financière.

 

IA : Nous voulons conforter leur statut. Actuellement, ils sont
30% à temps complet. (sic !)

 

Charge de travail des directeurs :

FO : si on comprend bien, vous voulez
encore accroitre la charge de travail des directeurs d’école avec les tâches
prévues dans la circulaire : répartition des AVS au sein de l’école,
réunion de pré-rentrée sur l’ASH, entretien de présentation pour chaque famille,
entretien d’installation pour chaque AVS avec présentation du projet d’école,
livret « parcours inclusif ». Le directeur d’école devient garant de
la mise en œuvre des mesures décidées (cf circulaire).

 POUR LES COLLEGUES, POUR LES DIRECTEURS,
TOUS SURCHARGES DE TRAVAIL, CE N’EST PAS ACCEPTABLE !

IA : Un directeur coordonnateur sera désigné dans chaque
circonscription pour aider (!), sur la base
du volontariat. Il aura ¼ de décharge en plus. Mais les directeurs de chaque
école auront ce travail à faire en début d’année, cela leur permettra de gagner
du temps par la suite (sic !). Il faut
regarder le temps de travail des directeurs comme annualisé.

Les livrets parcours inclusifs n’existent pas encore, ils sont en
train d’être mis au point.

 

Conclusion :

Cette circulaire, son application prévue
par l’administration locale vont aggraver nos conditions de travail  et
alourdir encore notre charge de travail. FO vous invite à le contacter pour
tous les problèmes que vous rencontrerez.

Participez aux réunions FO de la rentrée.

 

 

Documents joints