Rythmes scolaires : les revendications du SNUDI-FO.

Dès
sa prise de fonction, le nouveau ministre a annoncé une réforme des rythmes
scolaires concernant l’année, la semaine et la journée scolaires, évoquant la
possibilité pour les collectivités locales de choisir leur matinée
supplémentaire, mercredi matin ou samedi matin, dans le cadre d’une semaine
scolaire de 5 jours.

 

Précédemment,
Bruno Julliard de l’équipe de Vincent Peillon avait
annoncé :”Nous ouvrirons
évidemment le débat des rythmes scolaires en repartant des rapports commandés et
non exploités par Luc Chatel. Le consensus existe. A nous d’avancer avec les
forces syndicales et, évidemment, les parents
“.

 

Cette
réforme a été confirmée par le nouveau premier ministre qui, pour sa part, a
ajouté qu’il y aura « une
concertation avec les enseignants, les parents d’élèves, les professionnels,
tous ceux qui ont leur mot à dire 
».

Le
SNUDI-FO participera à la discussion sur la seule base de ses mandats…

 

 

La réorganisation des
rythmes scolaires ne doit pas être le prétexte

à
une nouvelle remise en cause du statut de fonctionnaire d’Etat des enseignants

Pour
le SNUDI-FO, la première exigence c’est la préservation du statut national des
PE, l’amélioration de leurs garanties statutaires et de leurs conditions de
travail, ce qui signifie dans l’immédiat :


l’abrogation des décrets Darcos et la suppression des 108 heures annualisées
(dont 60h d’aide personnalisée imposant des journées scolaires à rallonge…et la
liquidation des RASED). C’est le préalable à toute discussion. 

– le
rétablissement des postes supprimés qui depuis des années dégradent les conditions de scolarisation et les conditions
de travail des enseignants.

 

 

Stricte séparation entre le scolaire
et le périscolaire, non à l’ingérence

des collectivités territoriales dans le
fonctionnement de l’école de la
République

Pour FO, une réforme des rythmes scolaires ne saurait être également
le prétexte à un transfert de compétences de l’Etat pour imposer des
établissements scolaires autonomes dont le fonctionnement et l’organisation
dépendraient des collectivités locales, y compris en ce qui concerne
l’amplitude de la journée et les congés scolaires.

La
mise en place de « projets éducatifs
locaux
 » différents d’une école à une autre, articulant le scolaire et
le périscolaire ne serait pas sans conséquences sur le temps de service et la
charge de travail des collègues
.

 

Les PE sont des
fonctionnaires d’’Etat et entendent le rester.

Le
SNUDI-FO rappelle que, ces dernières années, les enseignants et les parents ont
refusé les « projets éducatifs locaux » élaborés conjointement par
des maires et des IA à Lyon, à Lille, à Rennes etc…et très récemment à
Mulhouse. Tous ces projets articulant scolaire et périscolaire ont dû être
abandonnés
.

 

Un « débat repartant des rapports commandés

et non exploités par Luc Chatel » ?

A
quels rapports « commandés et non
exploités
 » l’entourage de M. Peillon fait-il
référence ?


Au rapport Reiss
sur « la gouvernance de l’école »,
préconisant de « mieux faire entrer la commune dans
l’école 
»
et préparant les EPEP sous la tutelle des élus
politiques locaux ?

– Au
rapport du Comité de pilotage du précédent Ministre qui proposait de redéfinir les obligations de service des
enseignants au niveau local en collaboration étroite avec les collectivités
territoriales ?

 

Ces rapports,
rejetés par les enseignants, avaient pour objectifs de faire voler en éclat
l’unicité donc l’existence même de l’Ecole républicaine, l’égalité de
traitement des élèves et le statut national des enseignants ; ils doivent
être abandonnés
.

 

 

Défense du statut et du
cadre national et laïque de l’école républicaine

 

Au cours des discussions annoncées, FO rappellera les
revendications qu’elle a toujours défendues :

 

  • Stricte séparation entre le scolaire et le
    périscolaire, contre toute soumission des obligations de service  aux besoins des collectivités
    territoriales et des associations diverses, ce qui aurait pour conséquence
    de placer les enseignants sous la tutelle de celles-ci,    



  • Retour à un temps de service des enseignants défini
    nationalement en heures d’enseignement hebdomadaires,       



  • Contre toute déréglementation et augmentation du temps
    de présence et de travail des enseignants en généralisant, en particulier,
    le travail le mercredi, avec classe le matin, animations pédagogiques
    l’après-midi…,    



  • Garantie du rythme 7 semaines de classe/2 semaines de
    congés, maintien intégral des congés d’été,         



 

 

Dans l’immédiat, le SNUDI-FO
demande au ministre de mettre un terme à toute expérimentation actuellement
engagée conjointement par des DASEN et des élus.

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